Conversation 3948 - "Fete de Yitro" et supplications

Anonyme
Mercredi 22 janvier 2003 - 23:00

est-ce que le jour de la fête de 'ITRO'(le jeudi de la paracha), on peut ne pas faire les tahanounims ? à moins que ce ne soit un 'ETER' que pour les 'tunisiens' ?
mais si le hazan de la choule a fait quand meme les tahanounim peut-on ne pas les faire sI on est 'tun'? ET si le hazan est 'tun' et n'a pas fait les tahanounim, le kahal meme s'il n'est pas 'tun' peut-il s'appuyer sur le hazan ?
merci d'avance

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 10 mars 2003 - 23:00

La question que vous posez dépasse le cadre de la "Fête de Yithro".
Les Tunisiens ont en effet une raison particulière de ne pas dire Tahanoun ce jour-là, en raison du fait qu'une grave épidémie qui sévissait et avait fait beaucoup de victimes chez les enfants s'est arrêtée ce jour-là. Un peu comme Lag BaOmer, si vous voulez, à l'échelle de cette communauté.
Le problème est celui de la conduite à tenir à la synagogue en cas de divergence des minhaguim d'origine de chacun des fidèles. Normalement, lorsqu'une synagogue a une vraie personnalité, elle suit les minhaguim de telle ou telle communauté. Mais de plus en plus, de par les mélanges de population, des divergences se font jour. Et l'ignorance fait souvent le reste : brouhaha, disputes, bref pas du tout l'atmosphère souhaitable ! Le principe normalement est celui de "lo titgodédou" - ne formez pas de groupsucules de dissidences à l'intérieur du groupe qui le découpent.
Donc tout ce qui est de nature privée - comme la téfila faite à voix basse - chacun peut le faire selon son minhag, mais ce qui est d'ordre public il faut le faire de manière commune.
S'il existe un minhag local, le hazan doit s'y plier, même s'il s'agit d'un invité de passage qui a été prié (c'est le cas de le dire) d'être chalia'h tzibour. Puisqu'il agit dans tous les cas en tant que représentant du Tsibour, c'est le Chalia'h qui doit suivre les minhaguim de ceux qui l'envoient et non l'inverse.