Conversation 41752 - Minhaguim du mari et activité culinaire

laurette
Mercredi 23 avril 2008 - 23:00

Pourquoi cela serait il La femme qui prendrait les coutumes de son mari , et non pas le mari qui prendrait les coutumes de la femme ?

Aprés tout c'est la femme qui cuisine et non pas le mari ( dans la grande majorité des cas en tout cas )

Ne serait il donc pas préférable de choisir la coutume de celui qui cuisine ?

De Plus une femme qui a une bonne éducations religieuse , qui épouse un homme dont la famille n etait absolument pas religieuse , cet homme en ce mariant décide de suivre les coutumes de sa femme , puisque lui n'a pas réellement de coutume ? es ce Possible et permis ?

Donc en gros pourquoi toujours la femme qui doit suivre le mari et non pas le mari qui suivrait sa femme ?

Merci vé Hag saméah , casher pessah

Jacques Kohn z''l
Vendredi 25 avril 2008 - 01:40

La raison pour laquelle la femme doit adopter les us et coutumes (minhaguim) de son mari se déduit de la règle posée dans la Guemara (Pessa‘him 52a) qui stipule que celui qui se rend définitivement d’un endroit à un autre doit opter pour les usages du lieu qui l’a accueilli.

Il n’existe par conséquent aucun motif dans le judaïsme de privilégier les usages de celui ou celle qui fait la cuisine, d’autant que les usages d’ordre culinaire ne sont pas les seuls à caractériser la vie quotidienne des époux.

Et comme c’est le mari qui accueille sa femme dans son foyer, et non l’inverse, la règle en question a pour corollaire que c’est elle qui doit suivre son conjoint, et non le contraire.

Ce corollaire est affirmé par de nombreux auteurs et notamment par Ralbag (Gersonide) (« Conclusion » N° 11 sous Juges 16, 31). Celui-ci souligne que la femme doit suivre son mari et non l’inverse comme dans le cas des parents de Samson, où Manoa‘h, son père, « a marché derrière sa femme » (16, 11).