Conversation 53651 - Devar Tora - Parachath Wezoth ha-berakha

samos25
Jeudi 16 septembre 2010 - 23:00

Bonjour j'aimerai avoir de l'aide pour faire un dvar torah sur la paracha Vezot Haberakha.
J'aimerai une réponse rapide
Merci d'avance

Jacques Kohn z''l
Dimanche 19 septembre 2010 - 03:01

« Que vive Reouvèn, et qu’il ne meure pas… » (Devarim 33, 6).
Que signifie cette bénédiction, transmise à Reouvèn par Moïse, et que veut dire l’expression : « Qu’il vive, et ne meure pas », alors que tous les êtres humains ne meurent qu’une seule fois ?
Le Midrach raconte qu’un Empereur romain, consultant un jour la Tora, y lut que celui qui enlève un homme et le vend sera mis à mort (Chemoth 21, 16).
Il convoqua les Sages d’Israël et leur demanda : « Quelle est la peine encourue par celui qui enlève un homme parmi les enfants d’Israël, et qui le vend ? »
Les Sages lui répondirent : « Il encourt la peine de mort. »
« Dans ce cas, rétorqua l’Empereur, c’est vous-mêmes qui serez exécutés, et ce en punition de la vente de Joseph par ses frères ! »
C’est à la suite de cette décision impériale qu’ont été massacrés les « dix martyrs de la foi » (‘assara harouguei malkhouth).
Or, Reouvèn n’avait pas participé à la vente de Joseph, car c’était à son tour, ce jour-là, d’aller s’occuper de son père (Berèchith rabba 84, 15 et Rachi ad Berèchith 37, 29). Il ne restait donc plus, pour réaliser la vente de Joseph, que neuf de ses frères, et ceux-ci, ainsi que le rapporte le Midrach (Berèchith rabba 84, 21) cité par Rachi (ad Berèchith 37, 33), ont associé le Saint béni soit-Il à la réalisation de cette transaction.
Voilà pourquoi tous les frères et, si l’on peut dire, le Saint béni soit-Il ont été « représentés » dans le supplice des ‘assara harouguei malkhouth, tandis que Reouvèn n’a pas subi la « seconde mort » de ces martyrs.
Jacques KOHN.