Conversation 54484 - Recitation du kidouch pour un autre

micass
Jeudi 18 novembre 2010 - 23:00

Bonjour
je ne comprends pas le principe de l'acquittement du Kiddouch par le simple fait de répondre Amen et de ne pas gouter au vin lui-même.

En effet dans la majorité des cas, le chabbat par exemple, le kahal écoute le kiddouch, pense a s'en acquitter, ne dit pas "baroukh hou..." mais juste Amen a la fin des bénédictions et s'empresse ensuite de manger kazait de mezonot.

Oui mais on a dit Amen sur Boré Peri Haguefen et on n'en boit pas ?
Pire, on est alors acquitté de toute les boissons et on ne dit pas non plus Cheakol...

C'est vraiment incompréhensible pour moi.

Merci de vos lumières...et Chabbat Chalom !

Emmanuel Bloch
Lundi 24 janvier 2011 - 00:10

Chalom,

Un principe halakhique stipule que "celui qui ecoute est equivalent a celui qui recite (שומע כעונה). Ce principe, qui se base notamment sur la sougya dans Soucca 38b, fait l'objet de nombreuses discussions entre les décisionnaires, mais dans les grandes lignes il signifie que l'on peut ecouter une autre personne reciter une benediction et s'acquitter ainsi de sa propre benediction.

En consequence, le fait d'ecouter le kiddouch avec intention de s'en acquitter est considere comme l'equivalent de la recitation elle-meme. Apres avoir repondu "Amen", le kahal s'est acquitte de son obligation de reciter le kiddouch et peut effectivement commencer a manger.

Par contre, il n'est pas exact que l'on peut ensuite boire de toutes les boissons sans reciter la benediction de "chehakol". Il faut pour cela avoir bu une quantite de vin correspondant a un "melo lougmav" (une joue pleine). Une personne qui n'a pas du tout bu de vin doit refaire chehakol avant de boire d'une autre boisson. Pour le cas intermediaire ou l'on goute a peine du vin (frequent lorsque l'on distribue des gobelets miniatures), il est preferable de reciter chehakol sur un bout de poisson ou de viande afin de sortir de tout doute (Yad Yitzchak 2:54:2. Minhat Yitzchak 1:19).