Conversation 71366 - Pardonner et prier seul

fatbob
Dimanche 1 septembre 2013 - 23:00

Chalom
J ai deux questions concernant Roch achana !
1 on demande a pardonner a celui qui nous a offensé très bien on nous en fait de long discours presque a nous culpabiliser! Mais faudrait aussi que celui qui nous a fait du mal vienne demander pardon et ca on parle jamais. C est pas juste ! Alors pourquoi une telle injustice?
2 il est un principe selon lequel D... N écoute que les prières des tsadikim et les nôtres si on est mynian ( cela aussi on me la souvent répété ) Aussi a quoi sert il de s adresser a Hachem si on est seul , il ne nous écoutera pas mais alors cela va en contradiction avec le principe d hibodedout du Baal chem tov ! Qu en pensez vous? Toda et hag sameah

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Rav Samuel Elikan
Mardi 3 septembre 2013 - 04:25

Shalom,
1) Je comprends votre sentiment. Cependant il faut savoir que le pardon n'est jamais unilatéral, il faut que tous les protagonistes, se pardonnent de manière bilatérale. Et, pour arriver à cet état, il faut bien faire un premier pas. Il est bien connu que c'est toujours plus simple d'attendre que l'autre le fasse... Alors pourquoi ne pas faire "bouger" les choses, effectuer un changement ? Cela ne veut pas dire culpabiliser à outrance, cela veut juste dire agir pour un monde meilleur.
2) Il est très important, surtout pour nous, de parler à D'ieu. Cela nous aide. Il n'y a cependant aucune contradiction entre cela (cette bonne vertu, que vous appelez le principe d'hitbodedout), et le fait de devoir prier en minyan (qui est une obligation hilh'atique).
Dans un angle plus abstrait : il s'agit de deux nécessités bien différentes. D'ieu écoute (shome'a) toutes les prières, seulement, elles ne sont pas toutes reçues, acceptées (mekabel). Tandis qu'on dit qu'en minyan, on a plus de chance qu'elles soient reçues. Cela ne veut pas dire qu'on n'a pas de mérites et qu'on ne peut pas parler, en plus de la prière, à D'ieu. Qui plus est, ce principe d'hitbodedout n'a pas pour but d'être un "remplacement" de la prière, mais plutôt un ajout, une communication supplémentaire avec D'ieu. On se tient devant le Roi du Monde et on lui parle du fond du cœur, de manière libre et pas selon un texte fixe. Il s'agit bien de deux choses différentes.
Shana tova.