Conversation 79130 - Inequitable vente du droit d'ainesse
Au fond, est-ce que Jacob n'aurait-il pas dû dire à Essav que vendre son droit d'ainesse pour un plat de lentille n’était pas un troc équitable et judicieux ?
Le droit d'ainesse, n'est-ce pas une chose qui ne peut se troquer ?
Chalom,
Dans la societe antique, le droit d'ainesse etait quelque chose dont il etait effectivement possible de disposer. A tout le moins, selon ma comprehension des legislations antiques, etait-il possible pour un pere de donner le "droit d'ainesse" a un autre enfant (male) que le premier-ne. C'est dans ce contexte legal qu'il faut comprendre, me semble-t-il, cet episode de la vente du droit d'ainesse par Essav. Bien plus tard, la Torah interdira d'ailleurs de faire passer un autre enfant avant le premier-ne (Devarim 21:16).
Le troc etait-il judicieux et equitable ? Les commentateurs se disputent cette question, certains tendant a justifier la moralite de l'action de Yaakov, qui n'avait pas d'autre choix que de reprendre a son compte la mission historique initialement assignee a Essav. D'autres sont plus critiques et y voient effectivement un acte moralement problematique.