Conversation 8030 - Limites du sacrifice

Anonyme
Mercredi 9 juillet 2003 - 23:00

Bonsoir Rav,

J'aimerais savoir si selon la halakha,le sens du sacrifice poussé à l'extrême envers autrui(dans la limite du respect de sa propre personne) est une mitsvah si on est heureux de servir D.ieu au maximum,ou bien si il est préférable de donner à autrui dans la modération en se donnant autant à soi-même?
Aimer son prochain comme soi-même signifie-t-il que l'on doit parvenir,ou qu'il soit mieux de parvenir jusqu'à l'état de ne plus sentir "le moi personnel" et d'agir uniquement par acte de soumission à D.ieu?
Est-il préférable d'agir comme "un robot humain" par acte de soumission à D.ieu si l'on ne ressent pas toujours de la joie ou alors faire moins d'actes et agir moins vite dans les mitsvot si c'est pour ressentir plus le sentiment de joie qui accompagne l'acte?
Merci pour la joie qui se joindra à la réponse!

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 9 septembre 2003 - 23:00

La Halakha stipule que l'on doit donner de manière à ne pas tomber soi-même dans la misère. Il y a donc des limites à ce que l'on doit donner.
Notre propre vie passe avant celle des autres.
Cela n'empêche pas de nombreux auteurs de parler effectivement de l'annulation du "soi", de soumission total à D'ieu. Il n'y a pas obligatoirement de contradiction entre les deux.
L'action prime, et il faut observer toutes les mitsvoth, même si on ne ressent pas de joie particulière en les accomplissant.
Mais il nous faut développer notre attachement à D'ieu, nous détacher du monde matériel, si nous voulons ressentir une certaine élévation dans l'accomplissement des mitsvot.