L'année d'avant la chemita

lidol
Profile picture for user lidol
sam 17/05/2008 - 23:00

Chesr Rabbanim

J'ailu que l'annee avant l'annee de Chmita la recolte agricole doublait par rapport a l'annee [precedente afin de couvrir les besoins de l'annee de Chmita . Est-ce quelquechose de reconnu ? Dans l'affirmative est-ce encore valide ou devons -nous attendre le 3eme temple ...
Remerciements anticipes
Lidol

Jacques Kohn z''l
lun 19/05/2008 - 00:30

Comme l’explique le rabbin Yoël Domb, professeur au Makhon lev, l’arrivée d’une année sabbatique n’exerce plus un impact significatif sur une économie moderne. En Israël, où l’agriculture représente aujourd’hui moins de 3 % du produit national brut, l’effet en est encore adouci par le « hetèr mekhira », l’échappatoire légale qui permet de vendre la terre à des non-Juifs et de la cultiver comme à l’accoutumée. Beaucoup d’autres activités agricoles n’exigent pas que l’on cultive la terre, et les agriculteurs peuvent s’y livrer pour se maintenir dans une certaine stabilité économique pendant l’année sabbatique.

Aux temps bibliques, en revanche, la situation était beaucoup plus sérieuse, parce que l’économie était presque uniquement agraire, et une cessation totale des activités agricoles pouvait aisément amener les gens au bord de la famine. La Tora a prévu ce problème et s’en exprime dans la Parachath Behar :

« Et si vous dites : “Que mangerons-nous dans la septième année, puisque nous n’ensemencerons pas et nous ne recueillerons pas nos récoltes ?”, J’établirai Ma bénédiction pour vous dans la sixième année, elle fera la récolte pour trois années. » (Wayiqra 25, 20 et 21)

La Tora promet qu’il y aura de la nourriture abondante pendant la sixième année et que, dès lors, point ne sera besoin de faire pousser de nouvelles récoltes. Malheureusement, beaucoup de gens n’ont pas cru en cette promesse divine et ont choisi de continuer de travailler leurs champs pendant l’année sabbatique. Nos Maîtres nous enseignent que cette attitude a été la raison du premier exil, qui a duré soixante-dix ans. La Parachath Be‘houqothaï y fait également allusion, en annonçant que « le pays accomplira ses années sabbatiques tous les jours où il sera dévasté, et vous serez dans le pays de vos ennemis… » (ibid. 26, 34). Or, nos Maîtres ont calculé que l’année sabbatique avait été ignorée exactement soixante-dix fois avant le premier exil.