Perte de semence pour une femme

BenM
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jeu 01/01/2015 - 23:00

Shalom,
Réponse 321 vous semblez dire que le issour de velo tatourou s'applique également aux femmes, je vous cite:"La tora nous interdit (sans difference entre l'homme et la femme) de nous égarer en suivant notre pensée et nos yeux."
On m'a pourtant rapporté (au nom de rabenou Yona il me semble) que ce n'était pas le cas. Quels poskim pensent que cela s'applique aux femmes ?

Merci

Emmanuel Bloch
ven 02/01/2015 - 06:12

Chalom,

Je ne suis pas sur si le rav Zenou pensait a l'interdit de "lo Tatourou" en ecrivant cette phrase. En lisant sa vieille reponse, j'ai personnellement pense a la fameuse position du Rambam dans le Yad Ha'Hazakha, Hilkhot Ichout 15, 16, dans laquelle il dit qu'une femme (comme un homme), n'a pas le droit de rester celibataire a cause de la "suspicion" des gens (qui la suspecteraient de conduite immorale), ce qui en substance revient a reconnaitre l'existence de l'instinct sexuel chez la femme et a le valider dans le cadre d'une relation maritale socialement acceptable.

Le probleme est que le Rambam ne semble pas avoir de source, sur ce point, dans tout le Talmud. Et le mystere s'epaissit quand on prend en compte les remarques du Riaz, citees par le Ramah Even HaEzer 1, 13, qui dit egalement qu'une femme n'a pas le droit de rester celibataire a cause de la suspicion et indique se baser sur la Tossefta.

Or, dans notre version de la Tossefta (Yebamot chapitre 8), le texte dit exactement le contraire : un homme n'a pas le droit de rester celibataire mais une femme oui. Le 'Hida, dans Birkei Yossef Even HaEzer 1, 15 notait deja explicitement cette contradiction.

Recemment, Sh. Lieberman a note dans son Tossefet Richonim (al hamakom) que le manuscrit de Vienne de la Tossefta met bien la femme et l'homme sur un pied d'egalite. Il semble donc probable que le Riaz / Ramah / Rambam aient consulte ce texte pour fixer leur psak din.