Nos Sages nous enseignent (Mishna Ta'anit 4,6 ; T.B. id. 26b) :
"dès que le mois d'Av arrive, on diminue sa joie",
c'est pourquoi dès lors, plusieurs usages dont le but est de "diminuer notre joie" et nous rappeler la destruction du Temple ainsi que les malheurs advenus au Peuple Juif au cours de l'histoire, sont en vigueur.
1. Se laver
- L'usage est qu'il est interdit de se laver pour le plaisir, ainsi il est interdit d'aller à la piscine et/ou à la mer, etc. (bien que certains permettent – 1).
En cas de besoin (maux de dos, etc.) il est permis d'aller nager même jusqu'à la veille du 9 av (2).
- Toutefois, selon de nombreux décisionnaires, il est permis a priori de se doucher pendant les 9 jours, car de nos jours on se douche ainsi par propreté (3).
=> Cet usage est en vigueur selon certains (et c'est généralement l'usage ashkénaze et certaines communautés d'Afrique du Nord) depuis Rosh H'odesh Av et selon d'autres (c'est généralement l'usage des séfarades) seulement durant la semaine du 9 Av (4).
2. Vêtements propres et neufs
- Lessives : il est interdit de laver des habits qu'on ne met pas d'habitude, des habits "importants" ou dont on n'a pas besoin et qui nous procurent un certain plaisir lorsqu'on les revêt.
Il existe une discussion concernant les autres habits. L'avis de mon maître, le Rav N. E. Rabinovitch est que, toutefois, des habits qu'on a l'habitude de porter et laver quotidiennement ou de manière hebdomadaire à la machine à laver, tels des chemises et des pantalons, étant donné qu'il s'agit d'un lavage dont le but est la propreté (et pas le confort) – cela est permis.
De manière similaire, selon cet avis, il n'est pas nécessaire de préparer des habits "usagés" (avant les 9 jours ou la semaine du 9 av, selon les usages), on peut utiliser des habits propres s'il s'agit bien des habits que l'on met tous les jours et ce ne sont pas des vêtements "importants" ou faits spécialement pour le confort.
Et à plus forte raison les sous-vêtements et habits pour enfants/bébés, qu'on a tout à fait le droit de laver durant cette période, selon tout le monde (5).
- Achats : il est interdit d'acheter des habits neufs durant cette période, mais en cas de besoin (si l'on n'a pas quoi se mettre) – cela est permis.
De manière similaire, on n'achète pas d'objets sur lesquels on réciterait la bénédiction de "shéhéh'yanou" (6).
Cependant si le fait de repousser l'achat engendrerait une perte pécuniaire (en cas de "promotion" particulière par exemple), cela sera permis (7).
=> Ces usages aussi sont en vigueur selon certains depuis Rosh H'odesh Av et selon d'autres (c'est généralement l'usage des séfarades) seulement durant la semaine du 9 Av (4).
3. Travaux de construction
- Il est interdit de faire des travaux de rénovation pour le bien-être et le confort durant cette période, mais si ce sont des travaux nécessaires à notre habitation – c'est permis (8).
- Il est également permis de construire/rénover dans des endroits publics (9).
4. Consommation de viande et vin
- Selon l'usage ashkénaze – on ne mange de viande, ni ne boit de vin depuis la veille de Rosh H'odesh Av (10). Cependant l'usage de la majorité des séfarades est de ne pas en consommer depuis le 2 av (11), d'autres s'abstiennent de cette consommation uniquement pendant la séouda mafseket (le dernier repas avant le jeûne - 12).
- Durant Shabat, y compris "shabat h'azon" (précédant le jeûne) – il est permis de manger de la viande et de boire du vin (13).
- Durant un Sioum Masseh'et (la fin d'une étude d'un traité) qui tomberait durant ces jours, ou encore un repas de Bar Mitzvah (le jour du 13ème anniversaire) ou celui d'une Brit Mila, il est également permis de manger de la viande et de boire du vin (13*)
- Un malade – même un petit peu, si ce n'est pas quelque chose de grave par exemple – a le droit de manger de la viande s'il en ressent ou en a le besoin (14). Cela est valable aussi pour quelqu'un qui est guéri mais a encore besoin d'un temps de convalescence (15). On aura donc le droit de faire la sheh'ita pour ces gens-là (16).
9 Av repoussé
Je ne rentre pas ici dans les lois spécifiques au jeûne du 9 Av qui sont les mêmes chaque années (jusqu'à la reconstruction du Temple) :
- le devoir de jeûne : interdit de manger et boire depuis l'entrée du jeûne, le soir, jusqu'à sa sortie - cela ne touche bien évidemment pas les cas de grossesses à risque, de femmes qui ont accouché dans les 72 heures, d'enfants de moins de 9 ans ou encore de cas particuliers pour lesquels les médecins requièrent un traitement spécifique, dans quel cas, ceux-ci n'ont non seulement pas le droit de jeûner, mais il s'agit d’un commandement de manger (cf. Sh. Ar. OH 618,1).
- l'interdit de s'embaumer et de se laver (on a cependant le droit de se laver les mains avant la prière ou de rincer des fruits/légumes pour les préparer - 16* ; de manière similaire, si quelqu'un a besoin de prendre une douche pour se sentir mieux - ceci est permis pour les malades qui ne sont pas en danger ("h'olé she'ein bo sakana" - et a fortiori aux femmes enceintes - 16**).
- l'interdit de mettre des chaussures en cuire (quiconque doit en mettre pour des raisons de santé y mettra de la poussière pour se rappeler le deuil de la destruction du Temple - cf. Kaf HaH'ayim OH 554 s.k. 80)
- l'interdit d'étude de passages "réjouissants" de la Torah (hormis certains livres spécifiques dont l'étude ne nous réjouit pas, tels Yiov, Eih'a, la destruction du Temple telle que relatée à la fin du traité de Guittin, le troisième chapitre du traité de Moèd Katan, etc.)
- l'interdiction de dire shalom ou bonjour à autrui (mais on a le droit de lui répondre gentiment si ce dernier nous dit bonjour pour éviter de créer des disputes) et de donner des cadeaux, en ce jour de deuil.
- l'interdiction d'avoir des rapports avec sa femme.
- l'usage de s'asseoir parterre et dormir à même le sol jusqu'à h'atzot - l'usage de lire la Meguilat Eih'a et les Kinot, l'ajout de Nah'em, etc.
- l'usage de ne pas trop se promener dans les rues (Sh. Ar. OH 554,21 - ou de faire du shopping...) pour ne pas en venir à oublier le deuil.
- certains interdisent de fumer le 9 Av, d'autres permettent après h'atzot de manière discrète.
- l'usage de ne pas travailler, du moins de ne pas faire des choses qui nous font oublier la destruction du Temple.
Je voudrais seulement souligner ici les points importants liés au fait que le jeûne du 9 Av est repoussé.
- Semaine du 9 Av :
Etant donné que cette année (2018/5778) le jeûne du 9 av est repoussé à dimanche 10 av (puisque le 9 av tombe shabat) –
il y a une grande discussion concernant l'usage (généralement séfarade) des interdits de la semaine du 9 av.
Selon certains, ils ne s'appliquent pas du tout (17), alors que selon d'autres, ils s'appliquent la semaine d'avant le 9 av, comme pour les autres années (18).
- On ne dit pas tzidekateh'a à Minh'a (19).
- Entre le début du jeûne et la fin de shabat :
Il y a un temps (entre le coucher du soleil et la sortie des étoiles), lorsque le 9 av tombe shabat et le jeûne est repoussé au dimanche (comme cette année) où shabat n'est pas encore sorti et certains interdits liés au jeûne commencent déjà.
Etant donné qu'il est interdit de faire preuve de deuil durant shabat, on ne fera aucune chose ostentatoire liée au deuil (comme s'asseoir à même le sol, ne pas dire "shalom"- chose interdite lors du jeûne, ou changer ses vêtements de chabat en habits quotidiens, etc.) pendant shabat (par ailleurs on peut très bien étudier la Torah normalement durant tout shabat, jusqu'au coucher du soleil – 19b).
En outre, on évitera ce qui ne nuit pas à "l'honneur du shabat".
Ainsi il sera interdit dès le coucher du soleil de manger, boire, se laver ou s'enduire de baume (crème, parfum, etc. – "sikha").
Ainsi, a priori, on devra finir la séouda shlishit avant le coucher du soleil (shkia) (20).
Il n'y a pas dans ce cas de "séouda mafseket" comme on la ferait d'habitude (avec un seul plat œuf/lentilles selon les usage et cendre, etc.).
- Havdala :
1- Il est d'usage de commencer Arvit à la fin du shabat un peu plus tard, pour que les gens puissent dire "Barouh' HaMavdil bein Kodesh Leh'ol", changer de vêtements (passer des habits de shabat aux habits quotidiens – l'usage répandu est alors de prendre des habits déjà portés), et changer de chaussures (on ne met pas de chaussures en cuir durant le jeûne) (21).
2- A la fin de shabat, il faut faire la havdala afin de pouvoir faire des melah'ot (travaux interdits shabat), mais comme on ne peut pas boire de vin, la bénédiction sur le vin est repoussée à la fin du jeûne. Quoi qu'il en soit, on dira "ata h'onanetanou" dans la Amida et "boré méorei ha'esh" après cela, sur une bougie (ou sur une ampoule (à fil) électrique, le cas échéant) (22).
3- Si quelqu'un ne se sent pas bien ou est exempté du jeûne, avant de pouvoir manger, il doit faire la havdala sur le "verre".
On prendra a priori du "mashké medina" (comme de la bière ou autre alcool qui n'est pas du vin ou encore – en cas de besoin – du café, etc. – toute boisson "importante"), ou du jus de raisin. A posteriori, s'il n'y a que du vin, on en boira la quantité "d'une joue" (environ 40 ml.). On récitera la bénédiction sur le verre ("boreh péri haguefen" ou "shéhakol") puis la bénédiction "hamavdil bein kodesh leh'ol".
Si cette personne fait cela à voix haute et que d'autres personnes entendent et répondent "amen" en ayant l'intention de s'acquitter de la havdala, ces dernières n'auront pas besoin de la refaire à la fin du jeûne.
4- En tous les cas on ne récite pas la bénédiction sur les "bessamim" (encens).
5- L'usage est de faire kidoush levana tout de suite après le jeûne, bien que certains préfèrent attendre le lendemain. Chacun fera selon son usage.
- Exemptés du jeûne :
Cette année, étant donné que le jeûne est repoussé, toutes les femmes enceintes et les celles qui allaitent sont a priori dispensées du jeûne (23).
Par ailleurs, même quelqu'un qui se sent "un peu malade" est, cette année, alors que le jeûne est repoussé, exempté de jeûner à Tisha BeAv (24).
- Concernant un éventuel voyage durant le jeûne du 9 Av (repoussé au 10 Av) - cf. cette réponse.
- Après la fin du jeûne :
On fera havdala sur le vin (sans bougie et bessamim - encens) avant de pouvoir manger.
Si on doit attendre quelqu'un et/ou n'avons pas la possibilité de faire havdala tout de suite, il est permis de boire de l'eau ou thé/café avant la havdala (25).
Les usages de deuil n'ont plus lieu d'être de rigueur (car c'est la fin du 10 av).
Certains ont toutefois pour usage de ne pas manger de viande à la fin du jeûne, pendant la nuit, mais ceux qui n'ont pas cet usage – et c'est la majorité des gens - peuvent tout à fait manger de la viande (26).
- Concernant la tevila au Mikveh pour une femme - cf. cette réponse.
Puisse ce jour devenir un jour de joie et puisse notre Temple être reconstruit au plus vite !
"Et si nous avons été détruits, et le monde a été détruit avec nous, à cause de la haine gratuite,
nous retournerons nous reconstruire, et le monde avec nous se reconstruira, par l'amour gratuit"
(Rav A. I. HaKohen Kook, Orot HaKodesh III, 324)
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(1) Cf. resp. Yeh'ave Da'at I, §38. Pour un malade, il est évident que cela est permis – resp. Mahari Bruna, §12 ; Mishna Beroura OH 551, s.k. 88; Rav A.I. HaKohen Kook dans une lettre rapportée dans Otzrot HaReiya I, p. 551.
(2) C'est l'opinion du Rav Y. Neuwirth, rapportée dans Nishmat Avraham O.H. 551, s.k. 3
(3) Resp. Siah' Nah'oum §34, p. 106-109 qui précise que cela est valable tant à l'eau chaude qu'à l'eau froide (puisque la distinction dans la température de l'eau n'apparaît ni chez h'azal ni chez les rishonim...), selon l'Arouh' HaShoulh'an (qui suit le principe du Ra'avia tranché par le Sh. Ar. OH 551,16).
Cf. aussi resp. Divrei HaH'ah'amim qui rapporte l'opinion du Rav Elyashiv et du Rav Sheinberg permettant de nos jours de se doucher à l'eau tiède (uniquement) durant les 9 jours, c'est également l'avis du Rav H'ayim David HaLévy – Sefer Mekor H'ayim 203,23 ; du Rav Moshé Feinstein – resp. Iggrot Moshé EH IV, §84 et du Rav Shmouel HaLévy Wozner – resp. Shevet HaLévy VII, §57.
(4) Le Shoulh'an Arouh' (OH 551,15) rapporte les deux avis.
- Le Rambam (hil. Ta'aniot 5,6), le Ramban (dans Torat HaAdam, 64a dans l'ancienne éd.), le Ra'ah (Pekoudat HaLevi'im, Ta'anit 29a, p. 28), le Ran (sur Ta'anit 30), etc. (cf. resp. Yabia Omer V OH §41) sont d'avis que ce n'est d'usage que dans la semaine du 9 av. Ils suivent en cela le TY Ta'anit, chap. 4, hal. 7.
- Rabbeinou Klonymos de Worms, le Mordeh'i (fin de Ta'anit), le Rokeah' (§312), le Or Zaroua (II, 414) rapporté par le Rema sont d'avis que cela commence dès Rosh H'odesh Av. cf. encore Mishna Beroura id. s.k. 58 au nom du Dereh' HaH'ayim et du H'ayei Adam.
(5) Resp. Siah' Nah'oum, id. selon le principe énoncé par le Shoulh'an Arouh', le Rema 551,14 (qui permettent de nettoyer les habits sales lorsque ce n'est pas pour le confort) et le MB ad loc s.k. 84 (qui étend ce principe pour les habits des petits enfants).
(6) Shoulh'an Arouh' OH 551,2 et Mishna Beroura ad loc, s.k. 11-13. Selon le Rav Moshé Feinstein (resp. Iggrot Moshé OH III, §82) – il est même interdit d'acheter une bibliothèque pour y déposer ses livres, car cela nous réjouirait.
(7) Mishna Beroura, idem.
(8) Shoulh'an Arouh' OH 551,2.
(9) Mishna Beroura id. sk. 12 ; Kaf HaH'ayim (Sofer) id. s.k. 25 ; Arouh' HaShoulh'an OH 551,7.
(10) Mishna Beroura id. s.k. 58. Il est encore à noter que selon de nombreux décisionnaires, il est permis de manger durant les neufs jours la viande qui reste de shabat ou d'avant rosh h'odesh, car si l'on ne la mange pas – elle s'abîme (bal tasheh'it). Cependant certains ah'aronim sont plus stricts et interdisent, arguant que surtout de nos jours où presque toutes les maisons sont équipées d'un congélateur – il n'y a pas de raison d'être moins restrictif (cf. Piskei Teshouvot OH 551,34).
(11) Kaf HaH'ayim (Sofer), id. s.k. 125.
(12) Selon le Talmud Bavli, Ta'anit 26b.
(13) Car "il n'y a pas de deuil à shabat" (TB Moed Katan 23b-24a) – Shoulh'an Arouh' OH 552,10.
Cf. aussi id. 554,19 où l'on voit bien que tashmish hamita y est permis, même si ce shabat est le 9 av. Dans le resp. Or Letzion III, §29, al. 17 il rapporte que dans ce cas, pour les séfarades, il faudra quand même éviter et faire comme le Rema (554,19) qui ne permet que si c'est le soir de la tevila. Cf. encore resp. Avnei Nezer OH §426.
De manière générale, l'usage rapporté par le Rema (OH 551,1) au nom du Rokeah' et du Mordeh'i de ne pas changer ses habits pour shabat a été repoussé par le Gaon de Vilna (H'ayei Adam 133,21) et il est d'usage de ne pas avoir de signe de deuil pendant shabat, même pour un deuil "national" (cf. Mishna Beroura id. s.k. 6).
(13*) Cf. H'azon Ovadia, Arba' Ta'aniot, p. 196-206 ; Halih'ot Shlomo (Auerbach), p. 415.
Il est encore à noter que certains organisent volontairement un siyoum dans les 9 jours afin d'y manger de la viande et d'y boire du vin - cf. resp. Yedidyah Tiya Weil, OH §38 ; Yaavetz dans son Sidour, p. 213 ; resp. Beit Av OH §82 ; resp. Minh'at Itzh'ak t. II, §93, al. 3 ; Arouh' HaShoulh'an OH 551,28 ; resp. Shem MiShmouel (Heller), fin §7 au nom du Rabbi de Munkacz qu'il s'agirait d'un usage h'assidique ancien remontant au Ba'al Shem Tov et qui a des sources dans la littérature kabbalistique ; etc.
(14) Orh'ot H'ayim, hil. Tish'a be'Av, lettre 6 ; Sha'arei Teshouva OH 551, s.k. 28 ; resp. Shevout Yaakov I, §27 – bien qu'il préconise que dans ces cas il vaut mieux prendre du poulet plutôt que de la viande rouge… ; Mishna Beroura OH 551, s.k. 61.
(15) Resp. Yeh'ave Da'at I, §41.
(16) Rema OH 551,9.
(16*) Cf. Kaf HaH'ayim (Sofer) OH 654, s.k. 44 ; Ben Ish H'ai par. Devarim, §22.
(16**) H'olé she'ein bo sakana comprend toute personne qui a dû se coucher à cause de sa maladie, quiconque a de la fièvre, quiconque sent une faiblesse dans tout son corps ou a une migraine, toute personne pouvant avoir une complication dans une maladie chronique - tel l’asthme, le diabète, maladie cardiaque, etc., quiconque aurait un membre du corps “malade”, quelqu'un souffrant de conjonctivite, femme ayant accouché dès le 8ème jour après la naissance, jusqu’au 30ème, un petit enfant - nous avons suivi ici le Shemirat Shabat Kehilh'ata, chap. 33, “Dinei H’ole She’ein Bo Sakana” et cf. les sources rapportées là-bas pour chacun des cas. Concernant la femme enceinte - cf. Rema OH 613,9 ; Mishna Beroura et Sha'ar HaTzioun, ad loc.; Arouh' HaShoulh'an O.H'. id. 9.
(17) Cet avis est rapporté par le Shoulh'an Arouh' OH 551,4 qui suit en cela le Talmud de Jérusalem (Ta'anit chap.4, hal. 6), le Rosh (Ta'anit §32) et le Ran (9b dans le Rif s.v. Yeroushalmi), bien que le Shoulh'an Arouh' (id.) rapporte également l'avis contraire (qui est l'avis du SMaG, Assin deRabanan §3, 249c) selon lequel cela serait interdit. Toutefois, l'usage est de suivre le premier avis, permissif - cf. Kaf HaH'ayim OH 551, s.k. 78 ; cf. encore resp. Yabia Omer VI YD §5 et resp. Yeh'ave Da'at III, §39 où il écrit que selon les "règles du Shoulh'an Arouh'" le premier avis est le principal ; cf. aussi H'azon Ovadia, 9 beAv, p. 224.
(18) Cf. resp. LeHorot Nathan V, §34
(19) Shoulh'an Arouh' OH 552,12 et 559,1.
(19b) Ben Ish H'ai, 1ère année, Devarim §18 ; Kaf HaH'ayim (Sofer) OH 553, s.k. 18; Mishna Beroura id. s.k. 10. Cf. cependant Yalkout Yossef 553,12 qui dit qu'il est quand même préférable, dès la mi-journée, d'étudier des choses qui sont permises d'étudier le 9 av (Yiov, Eih'a, etc.).
(20) Shoulh'an Arouh' OH 552,10 et Mishna Beroura ad loc. s.k. 23.
(21) Cf. Shemirat Shabat Kehilh'ata, chap. 62, al. 40. Cependant certains font cela différemment – amènent des chaussures pour le jeûne avant shabat à la synagogue et changent avant Bareh'ou. Quoi qu'il en soit, on ne dit pas "Vayiehi Noam" après shabat.
(22) Cf. Mishna Beroura OH 556, s.k. 2.
(23) cf. resp. Yabia Omer V OH §40 ; resp. Yeh'ave Da'at III, §40 ; c'est également l'avis du Rav Elyashiv et du Rav Sh. Z. Auerbach, tels qu'ils sont rapportés dans "Torat HaYoledet", chap. 48, et dans les comm. de l'éd. Dirshou du Mishna Beroura. Ce n'est pourtant pas l'avis de tous – cf. resp. Or Letzion III, §29.
(24) Beour Halah'a OH 559, 9 s.v. ve'ino au nom de Rabbi Akiva Eiger qui le rapporte au nom du resp. Shvout Yaakov ; Kaf HaH'ayim, id. s.k. 75.
(25) Resp. Or LeTzion II, §22,7 ; Shoulh'an Shlomo 299, note 2).
(26) Birkei Yossef OH 558,2 ; Kaf HaH'ayim (Sofer) id. s.k. 19 ; resp. Or LeTzion III, §29, 26 ; H'azon Ovadia, 9 Av, p. 415. Concernant cet usage - cf. Rema OH 558,1 et la réponse donnée à ce propos qui démontre que la source de cet usage est bien spécifique et n'est pas évidente dans resp. BeMareh HaBazak, ici :
http://www.eretzhemdah.org/newsletterArticle.asp?lang=he&pageid=4&cat=7&newsletter=1202&article=4529