Chalom Rav Samuel Elikan
Certains répondent que c’est les deux. Certes, c’est une façon de ne pas se tromper, mais ce faisant, on ne résout pas la fondamentale question : le cherchant-D.ieu est-il celui qui obéit sans se poser de questions ou celui qui cherche, avant d’obéir, à comprendre ce que D.ieu veut et pourquoi il Le veut ?
Voici ma réponse que je souhaiterais que vous corrigiez en me donnant la vôtre :
Aucun être vivant n’a un cerveau aussi surdimensionné que celui de l’homme. Et pourquoi ?
Pourquoi est-ce précisément aussi à cet homme ‒ et à aucune autre entité (fût-elle même angélique !) ‒, qu’a été également donné le libre arbitre ? Pourquoi l’homme a-t-il reçu les deux ?
La réponse à ces deux questions couplées est évidente : le libre arbitre nécessite beaucoup d’intelligence. Choisir entre deux voies impose de comprendre quelle est la bonne. Ce choix, vous le savez bien, cher Rav, qu’en de nombreuses occasions combien il est difficile ! Si ce que j’écris était faux, aurait-on besoin d’avoir recours à des décisionnaires ?
Quand on est un radis, il n’est pas nécessaire d’avoir 100 milliards de neurones, mais quand il s’agit de comprendre D.ieu, ce n’est pas de trop !
Pour obéir, un cerveau est superfétatoire, une colonne vertébrale suffit. Les chiens obéissent et les soldats aussi.
D.ieu attend-Il de l’homme qu’il réagisse comme un robot ? La réponse se trouve dans la raison pour laquelle D.ieu nous a donné un organe cérébral dimensionné : pour accomplir des tâches supérieures à celles de la stricte obéissance.
Si vous-même attendez de vos enfants qu’ils vous obéissent, non pas parce qu’ils vous craignent, mais parce qu’ils ont compris le bien fondé de votre enseignement et des principes qui gouvernent vos actions, pourquoi à plus forte raison D.ieu qui nous est infiniment supérieur ne le ferait-Il pas ?
N’est-ce pas pour comprendre qu’il faut étudier la Torah ?
Qu’ont fait des générations de gaons, de rabbins, n’est-ce pas de comprendre la Torah ?
Et toute la Kabbala, n’a-t-elle pas été écrite pour chercher des réponses aux grandes énigmes de l’existence ?
Si obéir était supérieur à comprendre, le Pardès aurait-il quatre niveaux ?
Cela ne veut pas dire qu’il faille prétendre tout comprendre ; l’intelligence implique l’humilité (en revanche, la réciproque me semble fausse) comme la bêtise implique l’orgueil et la vanité. Pour autant, il y a dans le chemin qui mène à D.ieu une logique. Cette logique est inscrite dans Son plan (et ce plan est la Torah). Et c’est pour cette raison que nous sommes dotés d’un cerveau de 1500 g (environ), afin que munis de cette logique, comme d’un flambeau qui éclaire, nous puissions marcher sur le chemin jusqu’à Lui sans nous perdre…
Respectueusement
Merci
Être homme ce n'est pas être robot, même l'obéissance à Dieu est la conséquence d'une réflexion et d'un choix.
C'est une première étape et suit alors l'effort pour comprendre et surtout ne pas être un robot.