Bonjour,
Je me questionnais au sujet des jeûnes de kippour et du 9 av réputés obligatoires même pour une femme enceinte.
N’y a t’il pas un risque pour le bébé qui lui n’ai pas censé jeûner ? Si tous les autres jeûnes sont interdits car dangereux pour le bébé, pourquoi cela seraient-ils sans risque ?
Ma gynécologue bien que juive, m’a formellement interdit de jeûner pendant Kippour, car cela pourrait avoir des conséquences très graves dans le cerveau du bébé comme des hypoglycémie au cerveau ou autres.
J’ai finalement jeûné avec beaucoup de mal (migraine et hauts le cœur à la fin du jeûne) mais je vous avoue avoir très peur des conséquences que cela aura sur mon bébé, je me le pardonnerai jamais.
Merci pour la réponse que vous allez m’apporter !
Hag Sameah à tous
Le fait de jeuner kippor pour une femme enceint est une règle générale
mais dans le cas o^le médecin dit qu'il faut jeûner et il est obligatoire de l'écouter et de plus si cela provoque chez vous des doulurs fortes on n'est pas obliger de jeûner
ci joint un article que j'ai écrit sur cette question
Le jeûne est la grande Mitsva de Kippour. Pourtant le prophète Isaïe[1] nous met en garde de ne pas penser que le jeûne est une assurance pour être pardonné même si nous ne nous amendons pas.
"crois-tu que l'essentiel du jeûne c'est de s'humilier, de courber sa tête comme un roseau… Est-ce là ce que tu appelles un jeûne, un jour agréable à l'Eternel ? Non! Mais voici le jeûne que je préconise: détacher les chaînes de la méchanceté, dénouer les liens de l'esclavage, renvoyer libres ceux qu'on maltraite. Partage ton pain avec celui qui a faim et fais entrer chez toi les pauvres sans foyer! Quand tu vois un homme nu, couvres-le! C'est cela le jeûne que je préconise."
Aussi pourquoi le jeûne est-il si important? Parce que nous les hommes nous n'avons pas le temps, nous courrons à nos affaires et à nos plaisirs et nous n'avons jamais le loisir de réfléchir à notre vie et au sens à donner à toutes nos activités. Grâce au jeûne, Kippour nous nous détachons des plaisirs de de ce monde afin de penser et réfléchir au sens à donner à notre vie et à nos activités. Ce jour-là va nous permettre de pouvoir vivre toute l'année une vie responsable et pleine de sens.
Nos sages ajoutent que le jour de Kippour nous ressemblons aux anges qui ne mangent ni ne boivent. C’est-à-dire que ce jour-là nous nous détachons de nos besoins matériels, et c'est ce qui nous permet de mettre à jour l'échelle de valeurs. Qu'est ce qui est nécessaire et qu'est ce qui est superflu, qu'est ce qui aide autrui et qu'est ce qui nuit à autrui. Si c'est dans ce sens-là que nous jeunons nous sommes au diapason avec le prophète Isaïe
Aussi, le but du jeûne n'est pas de nous faire souffrir, mais de nous permettre de nous recueillir et de nous rapprocher d'Hachem. C'est la raison pour laquelle, les malades, même si leur vie n'est pas en danger mais que le jeûne risque d'aggraver la maladie ou leur provoquer une grande souffrance ne doivent pas jeûner comme tout le monde.
Ils ont le droit et parfois même l'obligation de manger, mais feront l'effort de de ne pas manger plus de 30 grammes en une fois mais attendrons 7 minutes avant de manger encore une fois 30 grammes de nourriture et boiront par petites gorgées espacées de 3 secondes.
Cela leur permet de se souvenir de la gravité du jour, ils ne mangent pas comme tout le monde, mais ne portent pas atteinte à leur santé ce qui leur permet de réfléchir comme tous au sens de la vie.
Bonne santé à tous et bon kippour.
S.D. Botschko
[1] Chapitre 58, 5-7