Conversation 12875 - Jeuner a moityie
bonjour,
dans le judaisme,est-ce que pratiquer une mitzva à moitié à un sens.
Par exemple,j'ai oublié de jeuner et je m'en apercois à 10h(sincerement) --dans ce cas de figure,manger moins durant le reste de la journée a-t-il un sens religieux à votre avis?
merci beaucoup
Il y a une différence entre le cas que vous évoquez et le fait de "pratiquer une mitsva à moitié".
Certaines mitsvoth sont "discontinues" et elles sont dans le cas d'être ou faites ou pas faites. Certaine mitsvot sont "continues" et chaque instant où on les pratique compte pour lui-même.
Dans le cas du jeûne, la question se pose : jeûner à partir de ce moment-là a-t-il un sens, puisque le jeûne est une entité indivisible "du matin au soir". Si l'on considère que ne montent à la Thora à Minha que ceux qui ont jeûné, vous ne pourrez pas monter, même si vous jeûnez depuis le moment où vous vous en êtes aperçu. D'autre part, jeûner depuis ce moment-là constitue une manière de ne pas se désolidariser du Klal Yisrael qui jeûne et a donc une valeur propre. Toutefois, il faudra "rattraper" le coup en jeûnant un autre jour pour "rembourser" la dette de jeûne.
Au sujet de la reponse 12875
Pourriez vous préciser les notions de mitzva à moitié et les notions de mitzva continue et discontinue?
Par exemple ,manger cacher c'est binaire -ce serait absurde de dire :je mange casher à la maison et pas dehors?
Est-ce que dans les mitzva ,l'effort n'a pas une place importante?d'un point de vue philosophique ,cela presque aussi important que le résultat.
merci
Dans l'exemple de la cashrout, précisément, chaque fois que je mange cachère, je réalise la mitsva, et chaque fois que je mange non-cachère je l'enfreint et l'un n'annule pas l'autre.
La mitsva d'honorer son père et sa mère est indivisible. Si j'honore ma mère mais que je me conduis mal avec mon père, je n'ai pas du tout pratiqué la mitsva.
La mitsva des tsitsit suppose quatre franges. S'il en manque, la mitsva n'est pas réalisée.
Les téfiline comportent deux mitsvoth distinctes et reliées entre elles, celle du bras et celle de la tête. Si des circonstances particulières font que je ne peux pas mettre celle du bras, cela ne me dispense pas de mettre celle de la tête.
L'effort est en effet très important, mais n'a pas de rapport avec notre sujet. Ce n'est d'ailleurs pas pour des raisons philosophiques mais pour des raisons morales.