Conversation 217 - Au sujet de la réponse sur la masturbation
Concernant leproblème de la masturbation évoqué, je confirme votre analyse sur le YETSER ARA et les moyens de le combattre par mon expérience personnelle. Je suis sujet à ce problème depuis des années et je n'arrive pas à m'en sortir... Je suis réaliste, ce n'est pas en venant "pleurer" ici auprès de rabanim que mon problème se règlera...
J'ai pourtant été voir des rabanim qui m'ont réconforté et m'ont donné quelques indications et prières adéquates. Aujourd'hui je suis las... Je ne fais que rechuter sans cesse et je sais que c'est à cause de cela que je n'ai pas encore trouvé mon mazal... Je voudrais tellement me maitriser et etre normal... Mais à la moindre déception je suis attiré par cela pour me calmer. Des fois, même quand tout va bien je ressens le besoin d'exterioriser ma joie par ce genre d'actions... J'aimerai tellemnt parler de ce problème avec quelqu'un qui pourrait " lire" en moi et tout m'expliquer... Pourquoi tout ça? A cause de quoi? Que faire contre? Etudier? Prier? Si oui comment etre sincère dans ce que je prononce...?
Je suis désolé de m'exposer comme cela mais je ne sais pas comment parler de ce problème de facon claire et précise tant je suis découragé...
Shalom,
Je comprends tout à fait vos difficultés, ce problème difficile est la propriété d'après les recherches scientifiques de la majorité des hommes de plus de 15 ans non mariés. La raison est très simple, l'homme à partir de cet age arrive au sommet de son développement sexuel, mais là on lui dit "ne te maries pas, tu es trop jeune attend d'avoir 22,25 ou 27 ans.
D'autre part le monde occidental est basé sur le réveil des pulsions sexuelles, la libéralisation générale 'tout est permis', le 'droit de savoir' qui est illimité, la violence du langage dans les médias.
Que peut donc faire un jeune homme célibataire pour ne pas fauter ?
Je vous renverrai une fois de plus ma réponse précédente, mais je rajouterai ici quelques idées qui sont une conditon obligatoire à un progrès dans ce sens.
La télévision est un des instruments les plus ravageurs dans ce domaine. Il n'existe pratiquement pas aujourd'hui d'émission ou film n'utilisant pas le thème sexuel ou de la violence (les deux sont étroitement liés). Un jeune homme qui pendant son enfance et son adolescence a vu la télé une moyenne de 15-20 heure par semaine (ou plus !) a un véritable problème et n'est pratiquement pas maître et conscient de son penchant sexuel.
Tout les grands rabbanim qui ont traité le sujet proposent comme début de surveiller la vue, ne pas regarder d'images qui peuvent éveiller ce penchant. Nous revenons encore aux différents médias.
On raconte qu'il y a eu une fois le jugement d'un conducteur qui a fait un accident. Le conducteur dit pour se défendre :"Je ne suis pas responsable ! Je ne pouvais pas freiner si vite car je roulais à 150 km/h !" le juge répondit malgré les rires de l'assistance :"La loi ne demande pas ce qui est impossible, par contre la loi exige une punition pour celui qui arrive par manque de responsabilité à cette vitesse !
Dans ce combat nous nous trouvons dans la même situation et il faut être prévenant et ne pas s'engouffrer dans un torrent tumultueux.
Comme pour celui qui arrête de prendre de la drogue, le début de la désintoxication est très dur, mais il faut persévérer. Le Tsadik tombe 7 fois et se relève, ce qui est important c'est de se reprendre tout le temps, ne pas abandonner.
Une autre façon de combattre le penchant est de le faire s'oublier. Comment cela ?
La pensée sexuelle ne prend forme que dans une tête inoccupée ou un corps 'sédentaire'. Le fait d'avoir une occupation intellectuelle ou/et corporelle comme le sport 'fatigue' et use l'énergie du corps à des fins permises.
Les idées ne manquent pas, il faut les prendre au sérieux et les appliquer, il n'y a pas de remèdes miracles ou de bénédictions spéciales à recevoir d'un rav; il faut se prendre en mains et travailler dur.
Bonne chance !
Rav David Zenou - Jérusalem
Pour plus de renseignements : dnzenu@netvision.net.il
Shalom,
Dans votre réponse à la question no 2917 ("Comment exposer ses demandes"), vous dites qu'on "n'adresse pas de prières personnelles a D. le Shabbat pour ne pas s'attrister sur notre sort". Pourquoi alors est-il permis de réciter le kaddish yatom ainsi que des hashkavot le Shabbat ? En effet, même si ce n'est pas le but de ces prières, elles vont inmanquablement nous faire penser à des proches disparus et nous mener à nous attrister.
Autre question concernant les prières personnelles que l'on intercalle dans la amida (mais pas le Shabbat!): doit-on les réciter de la même manière que le reste de la amida (en bougeant les lèvres) ou peut-on les faire mentalement ?
Shavua tov et kol hakavod pour votre travail.
Chalom
Le kaddich n'a rien de triste et ne pose donc pas trop de problème à mes yeux.
Pour la hachkava, je ne sais pas quoi vous répondre, si ce n'est que les ashkénazes n'en disent pas le Chabat.
Les demandes personnelles ont le même statut que la prière et devraient normalement être dites selon les mêmes modalités.
Mais vu qu'elles sont volontaires et facultatives, c'est certainement moins important de les dire exactement selon les règles.