Conversation 38890 - Le contraire de la Mitsva
Bonjour,
j'ai une question un peu "étrange" à vous poser.
Elle pourrait se résumer par "le contraire d'une avera est une mitsva ?"
Je vais essayer d'expliquer.
Par exemple, nous avons la mitswah de ne pas tuer. Si je tue, je commets une avera.
Mais si je ne tue pas, peut-on dire que je fais une mitsvah ?
Et ce dans deux cas :
1) si je ne ressens aucun besoin de tuer. je me promène simplement dans la rue et n'ai pas envie de tuer donc je ne tue pas. Cette mitsvah, si c'en est une, ne me demanderait aucun effort
2) j'ai une réelle envie de tuer (peut être l'exemple est il alors mal choisi) et je me fais violence pour ne pas tuer. Est ce alors considérer comme une mitsvah (de lutter contre ses "démons") ?
Merci
David
On doit considérer comme l’accomplissement d’une mitswa le fait de s’abstenir de transgresser une prohibition (Voir Makoth 24a et Rachi ad loc.).
Il existe en particulier, ainsi que l’explique ce commentateur, des interdictions, comme celle de consommer des insectes ou des cadavres d’animaux, qui ne font que correspondre à des répulsions que nous éprouvons tous. Leur respect pourrait par conséquent ne nous procurer aucun mérite.
C’est pourquoi éviter de les manger constitue en soi une mitswa, ainsi que nous enseigne la Michna : « Le Saint béni soit-Il a voulu procurer des mérites à Israël. Voilà pourquoi Il a multiplié le nombre de mitswoth [Sous-entendu : tant actives que négatives]. »
38890
en gros, rav, si je comprend bien, en restant "passif" je fais des mitsva !! donc lorsque je m'assoie sur un banc le shabbat ,sans toucher du feu ou porter ( par exemple) alors je fais des mitsva ? c'est bien ça
incroyable!! mais alors qu'elle est le mérite par rapport à celui qui met tous les jours les tephilines ou qui donne la tsedakka ? finalement chaque fois que je ne tue pas, ne vole pas, ne mange pas de porc je fais des mitsva,que je ne ne fais pas avoda zara, que je ne ment pas ; c'est compté comme mitsva ...c'est cool !!
Votre analyse me paraît tout à fait exacte.
Peut-être est-on ici en présence de l’un des paradoxes de la condition juive…