Conversation 65581 - Faire Chabbat pour poser une Mezouza?
Bonjour,
faut-il être chomer chabat pour poser une mezouza ?
Absolument pas, les mitsvot ne sont pas dependantes les unes des autres. Si vous ne faites pas l'une d'entre elles, vous pouvez neanmoins accomplir les autres.
En fait, c'est non seulement une possibilite, mais en realite une obligation que vous avez de poser une mezouza a la porte de votre appartement et des chambres !
Concernant la 65581
On peut donc également écrire une mezouza un sefer Thora ou des tefilines indépendamment de notre pratique religieuse ?!
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Chalom,
S'agissant de la mezouza, la mitsva n'est pas tant d'en ecrire une que de la fixer a la porte de la maison / de l'appartement. Maintenant, pour son ecriture, il existe des myriades de lois complexes qu'il faut avoir etudiees et maitriser, ce qui n'est possible qu'apres des annees d'etude et un examen aupres d'un rabbin competent. On fait donc appel a un scribe specialise, reconnu pour sa piete et son honnetete, pour ecrire un objet comme une mezouza ou un sefer torah. Un simple particulier ne peut le faire.
65597 suite
Merci pour la réponse mais :
1- pourtant la mitsva d' écrire un sefer Thora s applique a tout le monde et celle de la mezouza aussi "ouhtavtam" ?!
2- évidement il faut connaitre toutes les règles de sofrout mais ma question était plus de savoir si la mitsva d' écriture était interdépendante a un niveau de religion ou bien non
2bis - est ce que mitsva bo yoter mibichlouho s appliquerait a la mitsva des tefilines (dans la mesure ou la personne est Sofer stam ) ou il vaudrait mieux les acheter chez quelqun de plus religieux ?!
J ai eu plusieurs son de cloches différents de rabbanims et votre avis m interresse
Merci et Gmar Hatima Tova
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Chalom,
Si vous lisez les Richonim (par exemple le Sefer Ha-Hinoukh 420-422), vous constaterez qu'il n'existe pas de mitsva d'ecrire une mezouza, ou un parchemin pour une paire de tefillin. La Mitsva est de fixer la mezouza a la porte, ou d'attacher les tefillin a la tete et au bras.
Cela ne veut bien evidemment pas dire que l'acte d'ecrire un parchemin de mezouza / tefillin est neutre, religieusement parlant. Il faut le voir comme une preparation a la mitsva (tout comme le fait de construire une soukka pour y habiter, ou d'acheter une etrog pour la fete de soukkot, etc.). Il faut essayer de realiser la mitsva de la plus belle maniere possible, et cela implique un investissement personnel au prealable. Mais, techniquement, il n'y a aucune obligation halakhique d'ecrire une mezouza, juste de la fixer.
Pour l'ecriture d'un Sefer Torah, la situation est differente (Hinoukh 613). Il exsite bel et bien une obligation, incombant a chaque homme juif (quel que soit son niveau de religion), d'ecrire un Sefer Torah complet; et, effectivement, il vaut mieux le faire soi-meme que de demander a un tiers (mitsva bo yoter mibichlouho).
Maintenant, il faut faire ici un certain nombre de remarques. L'opinion du Roch est que de nos jours cette mitsva s'accomplit en achetant ou ecrivant d'autres livres de Torah (Houmach, Talmud, commentaires, ...), l'important n'etant pas le Sefer Torah en tant que tel, mais l'etude que l'on fait par son biais; or, a notre epoque ou le Sefer Torah est exclusivement un objet d'etude que l'on sort 3-4 fois par semaine pour y lire quelques versets, mais par pour y etudier, c'est a travers des livres de Torah que l'on remplit cette mitsva.
Ce commentaire du Roch a lui-meme occasionne un debat celebre. Pour une grande partie des commentateurs ulterieurs (Gra, Magid Michneh, ...), le Roch offre une alternative nouvelle (achat ou ecriture de livres de Torah), sans que celle-ci ne remplace l'ancienne methode d'effectuer la mitsva (ecrire un Sefer Torah); c'est l'un OU l'autre, les deux etant valables. Par contre, pour le Pricha, SEULE la nouvelle methode est acceptable a notre epoque, et l'ecriture d'un Sefer Torah n'est plus acceptable a notre epoque.
A part cette toute derniere opinion, ecrire un Sefer Torah reste considere comme une mitsva incombant a chaque male juif. Dans la mesure ou une personne est capable de le faire d'elle-meme, c'est certainement la meilleure maniere d'accomplir la mitsva. Toutefois, ainsi que le rappelle le Kesset haSofer (r. Ganzfried, auteur du Kitsour Choulhan Aroukh), du fait de la complexite des lois de safrout et du haut niveau de yirat chamayim que l'on attend du sofer, l'habitude est de s'adresser a un sofer competent et reconnu pour sa piete.