Conversation 18107 - Chaud devant
bonjour, dans la question des Kéli cheni et chelichi, j'ai un doute : prenez une eau à ebulition soit 100 degrés, mettez-là dans un kéli richone, puis chelichi puis revii voire hamichi, en l'espace de 2 minutes, et je vous garantit, qu'elle sera toujours largement supérieure à 40 C !
La notion de température ne serait-elle pas un meilleur critère ( ou du moins plus exact) que la notion de Keli chelichi pour determiner s'il y a ou non cuisson ?
Ce que vous écrivez est exact, mais je veux vous proposer de faire une autre expérience: faites bouillr trois litres d'eau. Une fois qu'ils sont arrivés à ébullition, versez en un litre dans un autre ustensile, puis un second litre dans un troisième ustensile, que vous verserez ensuite dans un quatrième. Laissez un litre dans la casserole.
Vous avez maintenant trois litres d'eau, un dans un kli richone, le second dans un kli chéni et le troisième dans un kli chlichi.
Revenez dix minutes plus tard et mesurez la température de l'eau. Vous remarquerez immédiatement une grande différence entre le kli richone et le chéni, et une moins grande entre le chéni et le chlichi.
Là est la source de la différence que fait la Halakha entre les différents ustensiles. C'est de plus un critère plus facilement applicable, car il ne nécessite pas l'usage de thermomètres, qui de toutes façons n'existaient pas à l'époque du Talmud.
18107 : merci pour votre réponse très intéressante, mais pourriez-vous alors, m'expliquer à quoi sert la notion talmudique de Yad soledet bo, puisque, si je suis votre raisonnement, la notion de Keli richone, cheni, chelichi, semble avoir, priorité, non ? d'autre part, cela ne résoud pas le "vrai" problème du bichoul, dans la mesure ou, effectivement, j'aurais mis dans un keli cheni ou chelichi, un mets cru ( par exemple un oeuf), qui aura, sous l'effet de la chaleur, supérieur à 40 C , véritablement cuit et durcit. Je ne suis pas sûr d'être très clair dans ma question...
Tous les mets ne reagissent pas de la meme maniere a la chaleur, certains cuisant plus facilement que d'autres. La cuisson depend a la fois de la chaleur a laquelle un aliment est expose, d'ou le principe de yad soledet bo, et du temps pendant lequel cet aliment sera expose, qui est fonction aussi de la question de savoir si c'est kli richone, cheni ou chlichi (cette derniere question a aussi une influence sur la chaleur).
En esperant avoir ete aussi clair dans ma reponse que vous dans votre question.