Conversation 19617 - Terminologie talmudique

Patrick Yossef
Mardi 12 octobre 2004 - 23:00

Bonsoir Ms les Rabbanim,
je suis un peu perdu avec des notions comme tosseftah, beraytah, midrash, aggadah : quel genre de production littéraire est-ce ? ou les trouve-t-on : livres indépendants, guémara, aucun ou les 2 ? à quelle période cela correspond-t-il ?
Merci encore.
Cdl Shalom
Patrick yossef

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 16 novembre 2004 - 23:00

Tossefta: Receuil de textes tanaïtiques qui n'ont pas été introduits par Rabbi dans la Michna, et ont été receuillis par ses élèves, dans un ouvrage parallèle à la mIchna.
Berayta: Tout texte tanaïtique ¨qui n'est pas dans la Michna.
Midrach: texte de la loi orale commentant un verset de la Tora. Il peut traiter de question de Halakha aussi bien que de question de Aggada.

Miaou
Vendredi 15 octobre 2004 - 23:00

En commencant a étudier le talmud massekhet berakhot, je tombe sur des mot : braïta, je ne sais pas ce que signifie.
De plus, qu'est ce qu'un tana ?
a quoi cela sert de citer les nom des rav qui ont eu les avis. N'est ce pas plus important la michna que la guemara qui sert a comprendre entre guillement comment on a construit la michna ?

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 20 octobre 2004 - 23:00

Un Tana est un maître du temps de la Michna. Les maîtres de la Guémara sont appelés Amoraïm (au singulier, Amora - non, ce n'est pas la moutarde...)
La Michna constitue la mise en forme de l'ensemble des enseignements d'Ecole recueillis et édités par rabbi Yéhouda Hanassi (2ème siècle).
Pour ce faire il a sélectionné sur chaque sujet les enseignements les plus pertinents selon son critère de sélection.
Les textes et traditions qu'il n'a pas incorporés dans la Michna forment le corpus des boraïtot (pluriel de boraïta) qui signifie en araméen "extérieur", c'est-à-dire restés en dehors de la Michna.
Tous les enseignements du Talmud sont à un même degré de vérité. Une boraïta ne "contredit" pas la Michna, celle-ci étant seulement considérée comme à la fois plus précise et par là prêtant moins aux équivoques, et plus générale, c'est-à-dire intégrant finalement d'une certaine manière la position de la boraïta dans sa préoccupation.
L'analyse talmudique de la guémara doit donc tenir compte des boraïtot exprimées sur le sujet de la Michna, confronter les sources et expliciter les motifs du choix.
Les noms des rabbanim permettent de vérifier la cohérence de leurs prises de position à travers le Talmud tout entier et de reconnaître l'"école" à laquelle un avis anonyme appartient ce qui permet d'en évaluer la signification dans une discussion donnée. Le même énoncé formulé peut avoir un tout autre sens selon la personne qui l'a formulé.