Conversation 21721 - Accouchement facile en 20 lecons

phagege
Dimanche 13 février 2005 - 23:00

Les diverses ségoulot pour un accouchement facile :

LA FEMME
- tiendra une pierre à fusil,
- mettra un morceau d’afikoman entre ses dents et l’ôtera de suite après l’accouchement,
- mangera de la confiture d’étrog,
- enlèvera les diamants qu’elle porte pendant l’accouchement,
- tiendra un aimant dans sa main gauche,
- suspendra à son cou la clé d’un cimetière,
- prendra soins d’accomplir la mitsvah de séoudat réviit (repas de mélavé malka),
- mettra sur son nombril la plante rouda et l’enlèvera immédiatement après l’accouchement,
- pilera et boira avec du vin des feuilles sèches de figuier,
- prendra sur soi d’accomplir une nouvelle mitsvah avant d’aller à l’hôpital,
- prendra un peu de haricots blancs, les brûlera et les boira avec de l’eau chaude,
- croquera le pitom d’un étrog et le recrachera,
- boira un blanc d’œuf mélangé à du lait provenant d’une femme qui allaite.

LE MARI
- récitera le psaume 22 (lamnatséah al ayélet hashahar…),
- récitera plusieurs fois la 1er mishna de baba kama,
- murmurera à l’oreille de sa femme les lettres pey, vav, ayin, hey (poua),
- murmurera : « lorsque mikael marcha sur le mont sinai, il entendit des hurlements. Il dit : Maitre du monde, quels sont ces cris ? D-ieu lui dit : Les femmes qui accouchent t’appellent. Il lui dit : Dis leur sors, sors, la terre te demande. »
- lira la haftara de Roch Hachana,
- ouvrira le tabernacle dans le 9eme mois de grossesse,
- prendra soins de la mitsvah de la mézouza,
- murmurera en pensant au nom Pouk le verser : « Véyardou kol avadeykha élé élay véhishtahavou li lémor tsé ata vékol haam asher beragleyha veaharey ken etsé »,
- en mettant la main droite sur le ventre de la femme dira 7 fois avec elle : « vehou kéhatan yotsé méhoupato, yassis kéguibor larouts orah »
- dira 3 fois en mettant sa main sur la mézouza de la pièce où la femme se trouve : « L’Eternel se souvint de ce qu’il avait dit à Sara, et l’Eternel accomplit pour Sara ce qu’Il avait promis. Sara devint enceinte et elle enfanta un fils à Avraham dans sa vieillesse, au temps fixe dont D-ieu lui avait parlé. » Il dira ceci en pensant au nom de D-ieu ponctué des voyelles du mot Tsé.
- Murmurera 13 fois à son oreille droite : « Eternel, souviens-toi des enfants d’Edom, qui dans la journée de Jérusalem, disaient : Rasez, rasez jusqu’à ses fondements. » Dire ensuite « Tsé, Tsé, Tsé », dire la bénédiction sur l’eau et boire un peu. Ensuite la femme en boira et elle accouchera avec l’aide de D-ieu.

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 15 février 2005 - 23:00

Ma fille devant accoucher à tout moment, je vous remercie pour vos bons conseils.
Elle les apprend par coeur.
J'espère juste qu'elle sera admise en maternité avant d'être dirigée vers l'hopital psychiatrique.

NathanninNathan
Mercredi 16 février 2005 - 23:00

21721
Alors, là, BRAVO, Rav!!!Maintenant, je saurai que répondre à des patients un peu spéciaux qui mettent ça sur le compte de la tradition.
Kol touv!

Rav Elie Kahn z''l
Vendredi 18 février 2005 - 23:00

Bonjour,

La tradition n'a pas grand chose à voir avec ce genre de croyances qui n'honorent pas la Tora.

vallee
Samedi 19 février 2005 - 23:00

-A propos de l'accouchement et de certaines Segoulot, c'est pourtant bien connue des femmes:
La femme mangera de la confiture d’étrog,
- prendra soins d’accomplir la mitsvah de séoudat réviit (repas de mélavé malka),
prendra sur soi d’accomplir une nouvelle mitsvah avant d’aller à l’hôpital,
LE MARI
- récitera le psaume 22 (lamnatséah al ayélet hashahar…),
- lira la haftara de Roch Hachana,
- ouvrira le tabernacle dans le 9eme mois de grossesse,
prendra soins de la mitsvah de la mézouza,
Voilà ce qu'on appelle des Ségoulot.
Alors ok, il y a des fois ou il ne faut pas exagerer, et comme on pense en ordre général s'adresser à des Juifs croyants et qui sont équilibrés, on peut en effet, une fois la prière et l'étude quotidienne, terminée, leur parler de certaines segoulot, comme celles inscrites ci-dessus, qui sont, elles, tout à fait juives, ex: verifier les Mezouzot, donner de la tsedaka au nom de Rabbi Meir Baal Han-ess, mais s'adressant à vous, Rav, il semblerait que l'on se heurte définitivement à un mur qui se voudrait pragmatique au possible; A avoir peur de voir les Juifs tomber dans des croyances absurdes, vous avez mis tout dans un même sac, et c'est déplorable. A vous écouter, on ne met pas les miettes de Chabbat à part, on ne lit pas de psaume à l'oreille de celle qui accouche, on ne croit pas aux histoires du Baal Chem Tov, on ne met pas de Chir Hamaalot prés du lit du nouveauné, on ne s'attache pas à un Rabbi, quand on le désire,...pourquoi ne pas mettre absolument tout dans un même sac? La mer s'est bien fendue en deux pour le Am Israël, rassurez-moi, ou ceci n'est qu'une interprétation? Parce qu'il y a des Juifs qui y croient, vous savez?
Je ne parle pas ici, encore une fois, de croyances erronées, et de segoulot exagérées, qui feraient l'impasse sur la prière et l'étude, plus le "libre-arbitre" personnel, empreint d'une certaine dose de lucidité dont vous avez l'air de tellement vouloir faire preuve à chacune de vos réponses. Moi je pense qu'en général, cela est de la froideur, et comme le dit la 'Hassidout, la froideur frise l'hérésie, Rav.
Alors, s'il vous plaît, un peu plus de chaleur dans vos réponses feraient le plus grand bien à ceux qui vous écrivent.

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 21 février 2005 - 23:00

Bonjour,

Je crois moi aussi, bien que cela puisse peut être vous étonner, au passage de la Mer Rouge, à l'arrêt du soleil par Yehochoua et à tout ce qui est écrit dans le Tanakh.
Mais certaines choses ne sont peut être pas à prendre au pied de la lettre, même dans le Tanakh, comme l'écrit par exemple le Rambam concernant certaines prophéties messianiques.
Vérifier les mezouzot n'est pas une segoula, mais une obligation halakhique. Réduire une telle obligation à une segoula est une atteinte déplorable à l'honneur de la Halakha. Il en va de même pour le don de la tsedaka que je ne fais pas en vue de recevoir une récompense quelconque mais parce que c'est une obligation. Donner simplement de la tsedaka est d'un tout autre niveau que de le faire en vue de quelque rétribution. Et ce qui est écrit sur la boîte dans laquelle on glisse ses pièces n'a pas beaucoup d'importance, pourvu que ce soit une bonne cause.
Les histoires du Baal Chem Tov sont de jolies histoires. Certaines sont très édifiantes et peuvent nous enseigner comment mieux servir D'ieu, d'autres sont de jolies légendes attribuant au Becht des pouvoirs magiques. J'en pense environ ce qu'en pensait le Gaon de Vilna. Mais n'étant pas (et malheureusement de loin) au niveau du Gaon, je ne me permettrai pas d'employer les termes qu'il utilisait.
On peut appeler froideur le rationalisme, et on peut l'appeler rationalisme.
Et si le Rambam frisait l'hérésie, je suis prêt à griller en enfer à ses pieds (ça existe l'enfer, avec du feu?).

De manière générale, il faut savoir accepter l'autre et reconnaitre qu'il y a différentes approches du Judaïsme. Mais parfois trop, c'est trop.

Bonne continuation, avec mes salutatons les plus chaleureuses et sans rancune aucun pour vos accusations de "frisage d'hérésie"

benz
Mercredi 23 février 2005 - 23:00

bonjour,

réponse à 21845.

ein mazal lé israel !
un rav pourra développer le sujet.

ruben

Rav Elie Kahn z''l
Mercredi 23 février 2005 - 23:00

Tout ce qu'on pourrait faire si on avait le temps!!!