Conversation 26767 - Cadeaux pas kachers
chalom, peux t on offrir des cadeaux tarefs (vin, foie gras ,) a des non juifs dans le cadre de remerciements commerciaux
merci
Chalom,
Cette question fait l'objet d'une discussion entre les decisionnaires:
Le Beth Yossef au nom de Hagaot Maimoniot interdit d'offrir en cadeau car cela revient à vendre puisqu'on y gagne les liaisons commerciales, ce qui revient à une valeur marchande, ce qui est interdit.(Y.D 117)
Le Rema ainsi que le Peri Hadach ecrivent qu'il est interdit de donner à manger à ses employés du non cacher car c'est un dû et c'est une sorte de paye.
Le Shah ainsi que le Arouh Hachouhan ecrivent que la chose est permise, ce qui est interdit est de faire du business d'un produit interdit.
Dans votre cas, il me semble clairment qu'il s'agit de l'entretien de vos bonnes relations commerciales, ce qui fait partie intégrante de votre business, je pense qu'il faudra leurs offrir des produits cachers.
Bonjour,
En premier lieu, je voulais vous remercier pour les réponses à mes questions et en général pour tout le site qui est très enrichissant. D'ailleurs à ce sujet, avant de vous poser ma question, j'aimerais vous faire une suggestion (à moins que cela n'existe déjà, mais je ne l'ai pas vu).
Lors de la réception ou de la lecture d'une réponse, il arrive qu'on ait envie de faire une remarque ou tout simplement de remercier. Pour l'instant, je ne vois pas comment faire la liaison avec la question en amont à moins de l'indiquer explicitement dans une nouvelle question ce qui est fastidieux. Il serait donc très utile, d'avoir la possibilité de cliquer sur une case "réponse", qui s'afficherait dans la même fenêtre que la question et la réponse formulée.
Cette remarque formulée, voici ma question:
Dans la question 26767 et la réponse associée, il est indiqué "... Le Shah ainsi que le Arouh Hachouhan ecrive... ce qui est interdit est de faire du business d'un produit interdit...."
Or dans la question 26744 et la réponse associée, il est écrit "...Il est interdit de manger du porc, pas d'en tirer profit..."
Dans une autre réponse sur ce site dont je n'ai pas réussi à retrouver la référence, la question posée concernait une personne, qui dans le cadre de son travail dans l'industrie alimentaire, était amenée à toucher des produits à base de porc. La réponse en substance (d'après ce que j'en avais compris) était qu'il n'enfreignait pas d'interdit.
J'y vois une contradiction. Bien sûr, je suis conscient que chacune des réponses étaient formulées dans un contexte différent et que les citations n'en témoignent pas fidèlement, mais il me semble que le point soulevé ne trahit pas trop l'esprit général des réponses.
Je me rappelle aussi qu'il y a quelques années à Paris je travaillais à proximité d'une une rue où se trouvait de nombreux commerçants juifs (boulangerie, épicerie, restaurant, librairie). Or, la librairie était tenue par un couple de juifs semble-t-il très pratiquants (kipa, tsisit, mezouza, fermeture tôt vendredi après-midi etc...). Dans cette librairie étaient vendus notamment des journaux à ne pas mettre entre toutes les mains (ni devant tous les yeux...) ainsi que des produits de confiserie, dont je savais pour avoir lu la composition qu'ils n'étaient pas tous casher (présence notamment de gélatine de porc). Cela m'a étonné.
Pour résumer a-t-on le droit de faire commerce de produits interdits ?
A-t-on le droit dans le cadre de son travail (ou non), de manipuler des produits interdits?
Merci d'avance de vos réponses.
PS: A la reclecture de ma question, j'y vois un caractère tendancieux du type : "Ah! vous vous êtes contredits. Je vous prends la main dans le sac". Je voudrais donc bien instamment préciser que ce n'est absolument pas mon but. Je demande un simple éclaircissement, sur un point que je n'ai sans doute pas compris.
C'est le problème de transcrire par écrit des propos qui, si vous les aviez entendu formulé par ma voix auraient été , soyez en sûr, empreint d'humilité et du plus grand des respects, face au puits de science et de sagesse que représentent tous les rabbanim de ce site.
Chalom,
La première partie de votre question ne relève pas de mes compétences, et j'en fais part à Vincent, un de nos web master qui s'en occupera.
Concernant la seconde question, la contradiction n'est qu'apparente. Comme l'écrit le Rav Zenou, il est interdit de tirer un profit financier de nourriture interdite. Mais il n'est pas interdit par exemple de faire le commerce d'animaux de traits tels que les ânes.
A plus forte raison ne sera-t-il pas interdit de porter du cuir d'animaux interdits à la consommation.
Le cas du libraire est plus problématique dans la mesure où cela entre d'un côté dans l'interdiction dont parle le Rav Zenou, et d'un autre côté le commerce de produit douteux qui sont sources de fautes.
Vos questions sur nos réponses sont les bienvenues, elles nous obligent à revérifier ce que nous écrivons, nous ne sommes pas à l'abri d'erreurs.