Conversation 3689 - Parler a un mort
Tout d'abord, je tiens vraiment à vous remercier pour ce site tout à fait exceptionnel.
Je souhaiterai reposer une question, qui me préoccupe également, et à laquelle je n'ai pas trouvé la réponse.
On m'a dit qu'il ne fallait pas parler à un proche décédé, car nous 'dérangeons' sa Néchama. Est ce vrai ?
Kol Tov
Shalom,
Je dois dire que je ne vois pas trop comment aller vous lui parler...
Dans tout les cas lui parler (si c'est possible) ou suivre des rites qui le premettraient(si c'est possible, et si facile...) ou des rites qui ne sont que mensonges et truquages (si c'est impossible) sont une interdiction tout a fait claire dans la Thora.
Bonjour.
Je souhaitais reformuler ma question (n°3689) parce que je me suis rendu compte qu'elle n'était pas claire.
Quand je vous demandais si il est autorisé ou pas de parler à un mort, il ne s'agit pas d'essayer d'entrer en contact avec lui par un rite quelconque, Hasvé Chalom.
Je voudrais savoir si on peut parler à haute voix en s'adressant à lui (lui demander de prier pour nous, lui dire qu'il nous manque...); ou si, comme on me l'a dit, on dérange sa Néchama.
Shalom,
Je ne sais pas si on derange sa nechama.
Il est permis de monter sur la tombe d'un juste afin qu'il intervienne pour nous aupres du createur. D'autres Rabanim precise qu'il faut plutot prier D... en lui demandant de nous exaucer grace aux merites de tel ou tel tsadik.
Il est interdit de prier vers eux.
Je vous renvoie a la reponse detaille du Rav Benjamin David a ce sujet 3102.
Bonjour. Le rav Zenou, dans sa réponse au n° 3689 dit qu'il ne voit pas comment faire parler les morts, à quelqu'un qui avait peur de déranger la néchama en parlant aux défunts.
C'est une croyance ashkénaze, je pense, car ma mère me disait qu'il était interdit après les prières d'usages, de passer son temps au cimetière, qu'il fallait laisser l'âme des morts se reposer.
Cette croyance est si forte, que j'ai rêvé d'un oncle défunt, sur la tombe de qui ma tante allait chaque semaine ; cet oncle me demandait de dire à sa femme de le laisser en paix. (je n'ai pas osé, elle m'aurait tué).
Quand cette tante a eu un accident très grave en revenant du cimetière, comme chaque semaine, ma mère s'est contenté d'un "oï vaï" en s'arrachant les joues. Elle m'a rappelé une fois de plus qu'il fallait laisser l'âme des morts se reposer.
CQFD
Shalom à tous les rabbanim...
Vous dites que s'adresser à un mort et lui demander de l'aide est de l'idolaterie. Or ma grand mère, a toujours "appelé" ses parents décédés avant d'aller se coucher, en leur demandant de l'aide, lorsqu'elle avait des problèmes, ou que mon grand père était à l'hopital... et ils sont venus la voir en rêve la rassurer. Ou la conseiller et à chaque fois ils avaient raison.
Rien que cette semaine, ayant perdu une forte somme d'argent, sa carte bleue (qu'elle garde toujours avec le code...)... elle leur a demandé de l'aide avant de se coucher et quelqu'un( elle ne sait pas qui) lui as dit de regarder dans la poche de tel sac et au matin tout y était.
Voici ma question est ce que ce comportement représente de l'idolaterie? Dois je lui dire d'arreter? Sachant qu'aussi extraordinaire que celà puisse paraitre ses parents sont toujours venus la rassurer et la consoler quand elle allait mal, et la conseiller lorsqu'elle en avait besoin.
Ma grand mère croit en D... et d'une certaine manière elle s'adresse à eux pour leur demander d'incerder en sa faveur... (son père zal était un grand tsadik proche de Baba Salé) auprés du Créateur les sentant plus proches de Lui qu'elle même.
Merci d'avance de votre réponse...
Pessa'h Cacher Vessaméa'h
Merci de votre témoignage édifiant.
Nous allons tâcher d'expliquer ce qui est interdit et ce qui est permis dans les "dialogues" avec ceux qui ne sont plus.
La Torah explicite qu'il est interdit "d'interroger les morts". Maïmonide explique que l'interdiction comporte toute action faite pour qu'un mort apparaisse au vivant.
Ceci dit, et nous l'avons rapporté plusieurs fois, un point essentiel de notre foi est la croyance en l'immortalité de l'âme. Aussi, il n'est pas surprenant de voir dans le Talmud des histoires, qui ressemblent à la vôtre, où des morts sont apparus à des vivants dans un rêve.
Comment expliquer alors l'interdiction d'interroger les morts? La raison est très simple. Nous croyons qu'Hachem seul dirige l'univers et décide du sort des être humains. Hachem nous demande de lui faire confiance et d'éloigner tout intermédiaire entre lui et Ses Créatures. Interroger les morts peut sans doute amener à croire que ces morts ont un quelconque pouvoir ce qui est absolument faux.
Qu'est ce qui reste toutefois autorisé? Rapportons ici quelques extraits du livre "Gesher Hah'ayim" qui parle de ce sujet (29,9). La règle est que lorsque l'on prie à côté des tombeaux des proches, il ne faut pas prier aux morts et leur adresser des suppliques, mais il faut prier Hachem... De même, lorsqu'il prie sur les tombeaux des justes, il ne faut pas s'adresser à eux, mais prier Hachem qu'Il exauce nos prières pour le mérite des justes.
Nombreux sont ceux qui autorisent de parler au mort et de lui dire: 'Intercède pour nous et prie D-ieu pour nous'. En effet, puisque l'on demande au mort d'intercéder auprès de D-ieu, on ne considère pas le mort comme ayant un pouvoir quelconque et c'est autorisé de la même manière que l'on peut s'adresser à un Tsaddik vivant pour qu'il prie pour nous.
En conclusion, si les morts apparaissent à vos parents, cela ne pose pas de problème, mais il n'est pas permis de leur demander quelque chose directement, mais qu'ils intercèdent auprès d'Hachem c'est autorisé.
Ajoutons encore que Caleb s'est épanché sur les tombeaux des patriarches. Cela signifie aussi, que nous voulons rester fidèles à leur enseignement et aux valeurs qu'ils ont défendues. Que notre avenir prend sa source dans nos racines.
shalom,
je sais que c'est peché de communiquer avec les morts.
Mais un rav connu (je dirai son nom si vous me le demandez) affirme qu'en introduisant un magnetophone dans la maison du defunt (pendant l'année) on peu l'entendre nous parler.
Perso, même si c'est permis, je serais tetanisé par la peur.
ha oui aussi , j'ai lu une biographie du Ari Zal , pour trouver le nom d'une personne inconnue enterré, il s'allongait sur la tombe face en avant et recitait des "incantations" (j'me comprends) et communiquait avec lui.
Je vous raconte ces histoires parce qu'elles m'ont marquées et beaucoups de choses m'echappent.
en fait ma question est ;
Qu'est ce qui est reelement interdit c'est la communication ou bien la methode employée pour y arriver ?
Cordialement yoni
Le rav Boczko a déjà amplement explicité la question et si vous lisez soigneusement sa dernière réponse, vous y trouverez les réponses demandées. Si des Grands d'Israël pouvaient faire ce qu'ils ont fait (sous réserve que les témoignages à ce sujet émanent de sources sûres et reconnues, ce qui n'est hélas pas toujours le cas, l'enthousiasme et la dévotion étant des aliments très efficaces de l'imagination) cela n'autorise personne à les imiter (le mot exact est "singer", mais j'ai voulu rester gentil...)
Nous pouvons nous adresser à nos parents et aux tsaddiqim sur les tombes de qui nous pouvons prier, mais en ce qui nous concerne nous ne devons pas chercher à communiquer avec eux. Qu'il nous suffise de savoir qu'ils peuvent nous entendre même si le contraire n'est pas de notre ressort et ne cherchons pas ailleurs que dans notre confiance en Dieu, dans la prière et dans l'étude de la Thora les consolations et les apaisements de nos inquiétudes et de nos angoisses.