Conversation 44699 - Le Sage, le roi et le kohen
Bonsoir à tous les Rabbanim,
Les qualités exigées du sage dans la baraïta sont les suivantes : il y en a 48 : étudier intelligiblement, prononcer distinctement, comprendre et discerner les coeurs, respecter, vénérer, être humble, être affable, se dévouer au sein des sages, être attaché à ses collègues, discuter avec les disciples, être pondéré, connaître la Bible et la Michnah, être modéré en affaires, dans ses rapports avec le monde, dans le plaisir, dans le sommeil, dans la conversation, dans le rire, dans le sommeil, dans la conversation, avoir bon coeur, avoir confiance dans son maître, accepter le châtiment, savoir demeurer à sa place, se contenter de son sort, être mesuré dans son langage, faire preuve de modestie, savoir se faire aimer, aimer le Seigneur, aimer les hommes, aimer la justice, la rectitude, accepter le reproche mérité, mépriser les honneurs, refuser de se vanter de ses connaissances, refuser de se complaire à juger autrui, accepter de partager le fardeau des autres, juger son prochain avec indulgence, vouloir lui montrer la vérité, le mener dans les voies de la paix, s'engager totalement dans l'étude, être apte à interroger, à répondre, à écouter et à enrichir l'étude, savoir se consacrer à l'étude du sujet et à sa mise en pratique, souhaiter rendre son maître plus sage, savoir fixer son attention sur le discour du maître, avoir le souci d'attribuer les citations utilisées à leurs auteurs. Alors que la Monarchie exige 30 qualités et le sacerdose 24, pourquoi demande-t-on à un sage 48 qualités ? Cela me semble beaucoup car il s'agit avant tout d'un homme derrière le mot sage ? Merci de votre réponse. Chalom.
Voici en substance ce que nous apprend le texte en question (Avoth 6, 6) :
« La Tora est plus grande que la prêtrise et que la royauté. En effet, la royauté s’acquiert avec trente privilèges, la prêtrise avec vingt-quatre, tandis que la Tora est acquise par quarante-huit qualités : L’étude, l’attention de l’oreille, les lèvres qui prononcent, le discernement et l’intelligence du cœur, la crainte, le respect, l’humilité, la joie, la fréquentation des Sages, le choix des compagnons d’étude, la discussion avec les disciples, le jugement sain, l’étude de la loi écrite et de la loi orale, la modération dans les affaires, la modération des relations conjugales, la modération de toutes les jouissances, la modération des heures de sommeil, des conversations banales et des plaisanteries, la patience, un bon cœur, la confiance dans renseignement des maîtres, la résignation face aux épreuves douloureuses, connaître la place qui vous revient, se contenter de sa part, savoir mettre un frein à ses paroles, ne pas se glorifier de ses mérites, être aimable, aimer Hachem, aimer les hommes, aimer l’équité, la droiture, accepter les réprimandes, s’éloigner des honneurs, ne pas s’enorgueillir de son savoir, ne pas se réjouir lorsqu’il faut prendre une décision d’ordre halakhique, prendre part aux difficultés du compagnon, le guider dans la bonne voie, l’aider à trouver la vérité, garder avec lui des relations harmonieuses, être réfléchi dans son étude, savoir questionner et répondre, savoir écouter et ajouter, étudier dans le but d’enseigner, dans le but aussi de pratiquer, enrichir les connaissances de son maître, respecter jusque dans les détails ce qu’il nous a enseigné, répéter toute chose au nom de son auteur. N’avons-nous pas appris que celui qui répète une parole au nom de celui qui l’a dite amène la délivrance ? Il est écrit : “Esther révéla au roi (la conspiration de Bigtan et Térèche) au nom de Mardochée” » (Esther, 2, 22).
La supériorité du Sage sur le roi et le kohen est affirmée à maintes reprises dans les textes talmudiques. C’est ainsi qu’il est énoncé qu’un mamzèr (« bâtard ») savant en Tora a le pas sur un kohen gadol ignorant.
Le Sage s’est fait lui-même, et il ne doit rien, contrairement au roi et au kohen, qui ne tiennent leur dignité que d’une transmission successorale.
Bonsoir,
Merci de votre réponse suite à ma question 44699 concernant surtout le Sage, le roi et le kohen. Bonne continuation. Cordial Chalom.
Il n’y a pas de quoi.