Conversation 46505 - Pourquoi une kippa ?

QAZ
Samedi 28 mars 2009 - 22:00

POURRIEZ VOUS ME DIRE OU L'ON TROUVE ECRIT QUE L'ON DOIT PORTER UNE KIPPAH ? CECI AFIN D'ETAYER UNE REPONSE IRREFUTABLE A UN QUESTIONNEMENT.. .
BE TODA.

Jacques Kohn z''l
Dimanche 29 mars 2009 - 07:01

Il n’était prévu de couvre-chef dans la Tora que pour le kohen gadol, dont l’habillement réglementé par Chemoth 28, 4 comprenait une « tiare » (מִצְנֶפֶת).

Ce n’est que plus tard que s’est répandu daans l’ensemble de la communauté d’Israël l’usage pour les hommes d’avoir en permanence la tête couverte.

C’est ainsi qu’il est stipulé par le Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayyim (2, 6) que l’on ne doit pas franchir quatre coudées la tête découverte.

On peut dire que par la berakha du matin : ברוך עוטר ישראל בתפארה nous exprimons l’idée que Hachem nous a « couronnés de splendeur », et donc nous Lui rendons implicitement hommage pour nous avoir imposé de garder la tête couverte d’une sorte de couronne.

Il va de soi que la kippa ne jouit paas d’un statut particulier. On la porte faute de chapeau, de béret, de casquette, ou même faute de perruque. L’important est d’avoir la tête couverte.

idc
Lundi 15 novembre 2010 - 23:00

Pardon pour cette question élémentaire, mais quelle est la source de l'obligation de porter la kippa (s'agit-il d'une obligation ?) et quelle est la signification de ce geste ? Pourquoi les hommes et pourquoi pas les femmes. On me pose sans arrêt cette question et je trouve ma réponse insuffisante.

merci par avance.

Jacques Kohn z''l
Mardi 16 novembre 2010 - 06:25

Le port d’un couvre-chef par les hommes est présenté dans la Guemara (Qiddouchin 31a et Chabbath 118b) et dans le Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayyim (8, 2 et passim) comme une façon d’honorer Celui qui se trouve au-dessus de nous.

Cette pratique, qui n’était à l’origine qu’un acte de piété, est devenue au fil des siècles une véritable obligation. Selon le Taz (David ha-Lévi Ségal [1586 – 1667]), la généralisation e cette pratique tient son origine de l’habitude des non-Juifs de se découvrir par politesse. Etant donné que la Tora interdit « d’aller selon les lois des non-Juifs » (Wayiqra 20, 23), l’usage s’est installé chez nous de se couvrir.

A noter toutefois que le Taz, et après lui Rabbi Moché FEINSTEIN (Igueroth Moché Ora‘h ‘hayyim et ‘Hochèn michpat), atténuent cette obligation notamment pour ceux qui exercent leur profession dans un milieu non juif.

En ce qui concerne les femmes, l’usage de se couvrir la tête ne s’est pas développé (à l’exception des femmes mariées, des veuves et des divorcées). Certains rabbins, comme Rabbi Ovadia YOSSEF, recommandent cependant aux jeunes filles de la couvrir lorsqu’elles prient ou lorsqu’elles étudient la Tora. Cette pratique ne s’est toutefois pas généralisée.