Conversation 51240 - Une charte du chiddoukh ?

Bondy007
Mardi 9 mars 2010 - 23:00

Shalom ouvrakha,

Je recherche activement mon mazal depuis un an, pour l'instant sans succès malheureusement, et je me suis heurté à certains comportements que je trouve irrespectueux ou immatures.

Ne pourrait-on pas créer une sorte de charte du chidoukh religieux ?

1. ne jamais faire deux chidoukhim à la fois.
2. informer explicitement la personne qu'on a rencontré qu'on n'a pas envie de donner suite (une ligne par e-mail suffit...) et non pas la laisser mariner dans le silence absolu...
3. lorsque quelqu'un qu'on ne connaît pas appelle ou envoie un e-mail pour se présenter, avoir la décence, même si on n'est absolument pas intéressé, d'envoyer au moins un petit texto pour dire qu'on n'est pas intéressé.
4. ne pas demander "est-ce que ta mère est juive ?", ne pas interroger outre-mesure sur les origines (questions interdites par la Torah, cf. mitsva n°63 Sefer ha'hinoukh), se contenter de demander "est-ce que tu es juif selon la Halakha ?" + références rabbiniques si besoin.
4 bis. ne pas demander (parfois en gras...) le nom de jeune fille de la mère sur les fiches d'inscription d'associations ou de week-ends de rencontres. On n'est plus sous Vichy...
5. la fille peut dire "merci" lorsque le garçon lui offre (et c'est normal...) le verre ou le resto, il me semble que c'est la moindre des choses.
6. Essayer d'avoir une attitude positive, constructive.
7. Ne pas dire le contraire de ce qu'on pense.
8. Ne pas faire exprès de ne pas répondre au téléphone quand l'autre appelle.
9. Ne pas annuler au dernier moment un rendez-vous (ou pire, poser au lapin sans prévenir !).
10. Se montrer disponible à l'autre lors du rendez-vous : portable coupé, pas d'autre chose prévue au même moment ou juste après...

Qu'en pensez-vous ?

Kol touv

Jacques Kohn z''l
Dimanche 14 mars 2010 - 02:55

Il serait certes utile d’élaborer une charte du chiddoukh, mais je crains qu’un tel projet soit difficile à mettre en œuvre. On ne peut en effet espérer la faire accepter par tous ceux qui, professionnellement ou bénévolement, se consacrent à des chiddoukhim.

En ce qui concerne les points 4 et 4bis, il est important, me semble-t-il, que dès l’instant où ils font connaissance, le jeune homme et la jeune fille sachent s’ils ont affaire à un Juive ou à une Juive, et il est des questions à ce sujet qu’il n’est pas possible d’éluder.

Bondy007
Samedi 13 mars 2010 - 23:00

Sur la 51240

Shalom M. Kohn,

Votre réponse laisse entendre que seul quelqu'un dont la mère est juive est juif.

Les prosélytes sont les enfants de Sarah Imanou : Sarah Imanou était-elle juive ? (Il me semble que non mais détrompez-moi si c'est le cas).

Si oui, un prosélyte doit-il donc écrire "IMANOU" à la rubrique "Nom de jeune fille de la mère" ? En chidoukh, il doit indiquer à son interlocuteur/trice que ses parents (Abraham et Sarah) sont morts ?

Sinon, je vous repose ma question : en quoi le nom de jeune fille de la mère et la judéité de la mère biologique influent-ils sur la judéité du prosélyte ?

Et je me permets, de nouveau, de vous renvoyer au Sefer ha'hinoukh (et au Choul'han Aroukh) sur le fait qu'on n'a pas le droit de rappeler à un prosélyte ses origines non-juives, au nom de quoi cette loi disparaîtrait-elle par miracle lors d'un chidoukh ?

Encore une fois, on peut produire des références rabbiniques ou un certificat de judéité...

Jacques Kohn z''l
Dimanche 14 mars 2010 - 13:59

Je vous remercie de cette contribution.

Bondy007
Samedi 13 mars 2010 - 23:00

Sur la 51278

Shalom M. Kohn,

Je vous remercie de me remercier pour ma contribution mais...vous ne répondez pas à mes questions. Les trouvez-vous rhétoriques ? Elles ne le sont pas et j'aimerais que vous éclairiez ma lanterne (c'est un peu le but de ce site !).

Donc je vous les repose :

1. A la rubrique "nom de jeune fille de la mère", que doit répondre un prosélyte ? "IMANOU", "BAT'HARAN" ou autre chose ?

2. Si vous me répondez qu'il doit indiquer le nom de jeune fille de sa mère biologique qui, aux yeux de certains, ne "sonne pas juif" (je mets les guillemets car cette expression me semble stupide malheureusement certains y croient) et que la personne lui demande "Est-ce que votre mère est juive ?", cette personne transgresse. Donc vaut-il mieux indiquer autre chose pour ne pas faire transgresser son prochain ?

3. En quoi, lors d'un chidoukh, une question normalement interdite devient-elle par miracle autorisée ?

4. Pourquoi cette obsession sur la mère comme unique transmetteur de judéité ? Alors que précisément la Torah a prévu deux manières d'être juif : la mère, certes, mais aussi la conversion.

5. Estimez-vous normal, conforme à la Torah, qu'un individu cesse un chidoukh parce que la personne en face de lui est juif de la deuxième manière et pas de la première ?

Jacques Kohn z''l
Lundi 15 mars 2010 - 01:12

Mes réponses, cela va de soi, ont réagi à vos propres questions, qui portaient sur l’hypothèse, à mon avis irréalisable, de l’établissement d’une « charte du chiddoukh ».

Il va également de soi que si vous aviez posé autrement votre question, ma propre réflexion se serait orientée dans d’autres directions, et que j’y aurais intégré, bien évidemment, l’hypothèse de la mère convertie, et insisté sur l’équivalence, du point de vue halakhique, de la mère juive et de la mère convertie au judaïsme.