Conversation 87 - Huit questions sur le statut de Cohen et Levi

Chalom.
Je vais essayer de donner une direction qui répondra de manière générale. Il est important de préciser que ce que j'écris a valeur d'étude et non pas de décision hilhatique, s'il se présente un cas dans l'optique des questions posées on demandera au tribunal rabbinique de trancher.

Rav Netronai Gaon (se trouve dans le Beth Yossef even aézer 6) dit que sa sanctification est contrainte, même s'il dit qu'il préfère être en israel. Le Taz aussi (orah haim 128,39) dit que le Cohen l'est même contre son gré.
Dans le cas particulier ou la 'hazaka' (le fait d'être) du Cohen est ébranlée (ceci est une décision qui ne revient qu'au grand rabbinat…) il y aurait une possibilité de laisser le couple déjà marié et ne pas l'obliger à divorcer. Evidemment cet homme ne sera plus Cohen, ni sa progéniture (mima nafshah') il est israel. (voir Igrot Moshé, yoré déa, 3,107)

Les noms des cohanim ont changé pour la même raison que tout les noms juifs ont changé : L'exil, la culture du pays d'accueil, se cacher des goym, les métiers, la ville…
Il y a cependant des noms qui sont connus comme des familles de cohanim : 'Kats' qui est l'accrostiche de 'kohen tsedek', 'Weil' qui est l'inverse de 'levi', 'Cahen','Cohn', 'Sabato' et encore bien d'autres…

Le Shoulhan Arouh dit (even aézer 6; &1,13) : si le Cohen a passé outre et s'est marié, il est obligé de lui donner l'acte de divorce …
Un Cohen qui s'est marié avec une des femmes qui lui sont interdites bien qu'il ne perde pas son titre pontifical pour autant; tant qu'il se moque de la loi il devient impropre au 'droit' du cohen. Il ne pourra pas faire la bénédiction des cohanim, il ne montera pas à la tora en 1er, Il ne fera pas le rachat des 1ers nés, on ne demandera pas son autorisation pour faire des bénédictions publiques (zimoun, kiddoush)… (Igrot Moshé, orah haim,2; 33,51)
Certaines des femmes avec qui le Cohen se marie et qui lui sont interdites seront considérées comme mariées (on considère que le Cohen enfreint l'interdiction de façon permanente (kidoushin beissour). Pour certaines autres femmes, les sages considèrent qu'il n'y aura pas du tout eu de mariage (kidoushé taout).

Les enfants sont 'hallalim' :
- Les filles ne pourront se marier avec un Cohen (even aezer 7,15) mais avec un israel, les petits enfants pourront de nouveaux se marier avec un cohen.
- Les garçons sont 'hallalim' interdit de kehouna ainsi que leurs enfants.

Une convertie ne peut se marier avec un Cohen (les enfants de la convertie le peuvent) ceci pour 2 raisons :
1. La guemara dans yebamot 60a nous dit que l'interdiction de 'isha zona' comprend la convertie. Le Rosh et le Rambam expliquent (voir Beth Yossef 6; 9) que bien que cette femme en question ne s'est pas comportée comme une femme facile, étant donné que de manière générale les goyms sont soupçonnés de débauche, elle aussi est considérée comme telle (même s'il est certain qu'elle soit vierge).
2. Le Raavad et le Rashba expliquent (idem) qu'il y a un verset dans le prophète Ezéchias qui demande à ce que les femmes de cohanim soient des vierges d'ascendance juive.

Toujours dans le même paragraphe du talmud, nos sages définissent ce qu'est une prostituée. La définition est la suivante : Est considéré comme prostituée toute femme qui a un rapport avec un homme avec qui elle ne peut pas se marier. Sont comprise (liste incomplète) toute juive qui a un rapport avec un goy, avec son père, son frère que ce soit par consentement ou par viol. Ne sont pas comprises (liste incomplète) toute juive qui a un rapport avec un juif cacher hors mariage, même si elle transgresse une interdiction, elle aurait pu se marier avec lui.

Aujourd'hui le Cohen l'est par 'hazaka' et par tradition, c'est pour cette raison qu'il ne recevra pas les dons agricoles car il ne peut prouver sa kehouna. Les points ou la tradition a gardé l'habitude de laisser les cohanim faire, il continueront a le faire "par consensus national" tant que l'on n'aura pas prouvé qu'ils ne sont pas cohanim. C'est le cas de la montée à la tora, pidion aben, zimoun, birkat cohanim (pour en savoir plus à ce sujet, (voir Arouh even aézer, 3,1; baer etev; Maarashdam 235; Maguen Avraam 201; Nishmat Avraam 4,251; Maarsham 5,72)

Ce que j'ai ramené n'est qu'un échantillon dérisoire du sujet…

Bonne étude !
David Zenou - Jérusalem

Et pourtant dans la réponse 87 il y a deux explications à votre question.
Relisez attentivement vous les trouverez (au nom du Raavad et du Roch)