La jeune fille violée et la Tora

Mouni
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lun 28/12/2009 - 23:00

Chalom !
Suite à votre réponse à la question 50319. Heureusement la jeune fille peut refuser. Mais la question que je pose : existe t-il dans la Torah une sanction contre cet agresseur ? ( traduction devant le sanhédrin par exemple) ?
Il viole la jeune fille. Cette dernière refuse de se marier. L'affaire s'arrête t-elle là ?
Merci
Cordial Chalom

Jacques Kohn z''l
mer 30/12/2009 - 00:26

טב למיתב טן דו מלמיתב ארמלו (« Mieux vaut [pour une femme] d’être mariée que de rester veuve [ou célibataire] »).

Ce principe talmudique (Voir notamment Qiddouchin 7a), heurte certes la sensibilité des hommes du XXIè siècle, mais il explique le sort que réserve la Tora à la jeune fille violée.

L’obligation pour l’agresseur d’épouser celle-ci ne constitue évidemment pas une « prime » au viol.

Il ne peut être traduit en justice que si l’acte, contre lequel il a auparavant été mis en garde, a été observé par deux témoins, ce qui est peu envisageable en cette matière.

Il est tenu d’indemniser la jeune fille de son préjudice, ce qui inclut une réparation pécuniaire, et un dédommagement de sa honte, de son atteinte physique et de sa douleur.

C’est à la victime, et à elle seule, qu’il revient de dispenser son agresseur, si elle le souhaite, de l’obligation de la prendre pour épouse légitime, et de l’interdiction que lui fait la Tora de la répudier.