Nitrites - casher ?

petitdavid
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mar 11/10/2016 - 23:00

Suite à la question 81570.
Je m'étonne que le rabbin parle du e250 dont il a l'air de bien connaitre la composition, d'aliment controversé. A moins que ce rabbin ne fut payé par le lobby de l'industrie agro alimentaire, comment ne peut il pas s'insurger que des produits cancérigènes puissent entrer dans la composition d'aliments casher. Le casher de nos jours c'est une vraie surveillance alahique ou juste une affaire de gros sous ? Comment faire confiance à une teouda donnée en fermant les yeux sur la nature toxique des aliments certifiés. Le principe de précaution ne peut donc pas s'appliquer au casher ? Le rabbin qui donne le tampon a quoi à y perdre au juste ? Combien de gens doivent ils être intoxiqués par de la nourriture casher avant que l'institution rabbinique reagisse ? Je suis outré de la reponse du type qui m'a répondu qui AMHA n'a de rabbin que le titre.

Rav Samuel Elikan
jeu 20/10/2016 - 04:01

Shalom,

1. Si j'avais un quelconque intérêt (financier ou autre), je n'aurais jamais répondu à votre question (cf. resp. Maharshedam HM §4)... !

2. Je réitère ce que j'ai déjà dit, de manière plus claire :

A - Aucun rabbin (dont c'est l'unique rôle) n'est à même de définir si un produit est toxique ou pas et dans quel dosage (ainsi, je n'ai par ailleurs jamais dit que les nitrites n'étaient pas toxiques mais juste que leur utilisation dans l'alimentaire selon un certain dosage était controversée, après vérification auprès de spécialistes qui m'ont donné ces informations) ; il y a d'autres spécialistes (pas forcément rabbins) qui ont étudié cela en profondeur et dont c'est le travail. A eux de définir ce qui peut/doit être consommé ou pas.

B - La casherout n'est pas liée à la toxicité d'un aliment, mais au fait que ce dernier réponde à certains critères bien particuliers (qui n'ont d'ailleurs rien à voir avec la santé...).
Un aliment nocif, toxique, et même un poison peuvent être casher !
Il n'est pas du rôle des rabbins de définir quoi et comment manger, mais juste de certifier si un aliment est casher ou pas.
Il y a dans le judaïsme des lois bien précises, avec des critères tout à fait particuliers qui vont définir cela, selon la Torah.

C - Le principe de précaution revient à tout un chacun.
Le fait qu'un aliment soit certifié casher ne veut pas dire qu'on doive le manger ou qu'il soit sain !

Si on suivait ce raisonnement jusqu'à l'absurde plus aucun alcool ne pourrait être casher, ni aucune boisson sucrée pleine de colorants etc. D'ailleurs même le paracétamol ne pourrait plus être consommé selon la loi juive car pouvant créer des dégâts dans le système digestif... Il ne sert par ailleurs à rien de distinguer car tout est question de dosage.
Chacun doit faire attention à sa santé et c'est un devoir de la Torah (cf. Levoush YD 116 ; Rambam, hil. Rotzeah' 11,4, etc.).

Moadim leSimh'a.
Cordialement,