Conversation 1029 - Comment concilier Cacherout et respect des parents?

Votre question traduit votre sensibilité pour deux valeurs fondamentales du judaïsme: le espect des parents et le respect de la loi.

Dans le principe, lorsque ses deux valeurs viennent en opposition, c'est le respect de la loi qui doit l'emporter.

Dans la pratique, il faut tout faire pour limiter l'antagonisme. La manière va être aussi importante que le fond.

Il faut d'une part être très clair sur le fait qu'en aucun cas vous ne pouvez déroger à la Halakha. Mais que vous ferez tout pour ne pas les déranger. S'ils acceptent pour vous de cachériser, c'est vous qui allez faire tout le travail de tremper, etc.

D'autre part vous serez très attentionné avec vos parents pour bien leur montrer qu'il ne s'agit pas d'une révolte contre les parents, mais de votre conviction profonde.

D'autre part, suivez la Halakha, et lorsque vous serez indépendante, vous pourez ajouter des Hidourim, des Houmrot.

Kol Hakavod et que Hachem vous soutienne dans votre démarche

L'affection et le respect mutuel font des miracles, bien qu'ils demandent des efforts.

Voici une version adaptée des Dix commandements à votre cas :

Règle n° 1 : avant d'applique les règles de la cachrouth dont une grande partie sont midérabbanane, respecter scrupuleusement celles du respect et de l'honneur des parents.
Si vos parents constatent que votre affection pour eux et votre respect non seulement ne sont pas réduits mais même augmentés par votre téchouva, puisqu'eux aussi vous aiment et veulent votre bonheur, ils sauront en tenir compte. Ceci implique en particulier qu'ils ne puissent pas croire que votre téchouva remet en question l'éducation qu'ils vous ont donnée ou que vous les jugez d'une quelconque manière ce qui est strictement défendu.
Faites vous-même un effort pour comprendre que la possibilité pour vous de faire téchouva doit être mise au crédit de vos parents, car ce sont eux qui vous éduquée et qui vous ont donné les principes fondamentaux - même si ce ne sont pas directement ceux de la Thora.

Règle n° 2 : Ne vous disputez-pas à ce propos, en aucun cas et sous aucun prétexte. Ne répondez pas aux réfkexions ou remarques qui, surtout au début ne manquent pas. Vous pouvez dire, aussi gentiment que possible, "tu es mon père (ou ma mère) et je ne peux pas et je ne veux pas te contredire, mais je ne peux pas non plus désobéir aux lois de Dieu auxquelles toi et moi sommes pareillement soumis." Mais ceci sans vous donner l'air de leur donner des leçons.

Règle n° 3 : apprenez à la midracha toutes les règles de cacherouth primordiales, tout ce qui peut être admis a priori ou a posteriori en cas de force majeure et essayez de mettre au point avec votre mère un mode de fonctionnement qui dérange le moins possible l'ordonnance de la maison et qui vous permette de respecter ce qui est strictement nécessaire.

Règle n° 4 : S'il y a dans l'entourage familial une personne (grand-père ou mère, oncle, tante... avec qui vous pouvez parler et qui vous comprenne et qui peut avoir une certaine influence, n'hésitez pas à faire appel à ses bons offices. L'intervention d'un tiers neutre mais bienveillant peut souvent aider à arrondir certains angles.

Règle n° 5 : voir règle n° 1.

Règle n° 6 : voir règle n° 5.

Règles n° 7, 8, 9 et 10 : idem.

Bon courage.

Le respect des parents ne doit pas être énorme. Dans le domaine où il s'applique, il ne connaît pas de limite. Mais il ne s'applique pas à tout. Je ne sais pas quel est votre âge ni votre situation de dépendance ou d'indépendance à l'égard de votre mère. Bien d'autres détails aussi. Mais il semble que vous soyez suffisamment adulte pour prendre en mains votre propre vie. Il faut donc que vous ayez, avec calme et respect et affection - mais tout cela n'exclut pas la fermeté - une conversation avec maman en posant le problème de manière simple et précise : comment continuer à vivre ensemble avec amour et respect mutuel, car vous aussi vous avez droit au respect. Ce n'est pas le même, ce n'est même pas comparable, mais vous n'êtes pas un objet sans intelligence ni sensibilité. Si votre santé l'exigeait, elle se mettrait en quatre fois quatre et plus pour vous préparer tous lesplats de régime prescrits par la médecine. Qu'y a-t-il là de différent dans le principe, si ce n'est que le médecin est le médecin suprême et que son ordonnance s'appelle la Thora.
Mais il est essentiel que de votre part ce soit fait avec toutes les marques de respect et d'affection. Le respect de la cachrouth ne passe pas avant le respect des parents et ne l'annule pas. (Il serait bon que vous voyiez quelqu'un de compétent qui vous explique clairement sur quoi vous ne pouvez pas transiger et ce qui est une houmra à laquelle vous pouvez renoncer en la circonstance.) La Thora étant indivisible, vous ne pouvez pas faire des progrès unilatéraux en cachrouth sans faire des progrès analogue dans les relations et la qualité humaines. Si votre mère perçoit cela elle regardera votre évolution d'un oeil plus bienveillant.
Bon courage.

Je meurs d'envie de vous répondre et de vous aider, mais à l'école où j'allais, on ne m'a pas appris à lire le texto.
Pourriez-vous reformuler votre question en français?

C'est bien entendu mieux que rien.
Efforcez vous de limiter les produits nons surveilles, il n'y a pas de probleme avec fruits, legumes, riz et pates.
Si la viande est cachere et que l'on ne melange pas le lait et la viande, vous devez pouvoir vous debrouiller.