Conversation 10418 - Expliquez Chabbat en vs tenant sur un pied

Oui... non... je ne sais pas...
Je ne sais pas parce que je ne suis pas naturellement porté à chercher à convaincre qui que ce soit de quoi que ce soit.
Bien sûr, quand on me pose une question, j'essaye d'y répondre aussi complètement et succinctement que possible, en fonction aussi de ce que je perçois des préoccupations de mon interlocuteur qui telles que sa question les révèle.
Je ne sais pas non plus parce que je ne connais pas le quelqu'un et je ne sais donc pas à quels types d'arguments il peut être sensible.
Je ne sais pas parce que j'ignore son rapport à la Thora, au peuple d'Israël, ses engagements, ses cohérences et incohérences (comme nous en avons tous, mais pas les mêmes).
J'ignore s'il faut lui dire que le Chabbat, c'est notre témoignage du fait que nous reconnaissons que Dieu a créé le monde et nous-mêmes et que ce monde et notre histoire ont un sens.
J'ignore s'il faut lui dire que le Chabbat est l'occasion de goûter, oh si peu ! aux douceurs du Gan Eden, de faire l'expérience d'une vie qui ne se perd pas dans l'effort de la survie et ne se dissout pas dans l'illusion des plaisirs éphémères (et coûteux).
J'ignore s'il faut lui dire que c'est aussi l'expérience, vécue avec la rigueur des choses que l'on sait graves, du fait que vient un temps où il faut rendre la copie, (à l'heure du chabbat, l'activité visant à aménager le monde s'arrête) même si ce n'est encore qu'un brouillon, parce qu'on a perdu trop de temps à flâner ou à autre chose, et que la note sera ce que notre vie nous aura fait obtenir, de même que notre chabbat sera chaque semaine à la mesure des préparatifs que nous aurons su faire.
Cette phrase était un peu longue alors je m'en tiendrai à trois au lieu de cinq.