Conversation 10936 - De mere juive mais baptisee

Anonyme
Lundi 20 octobre 2003 - 23:00

Shalom Rav,

je voudrais soumettre le cas suivant:
une femme nee de mere juive et de pere non juif.
Elle a ete baptisee selon le rite catholique.
Par la suite elle a toujours montre un attachement au judaisme, plus au
niveau du spirituel que de la pratique.

Elle est tombee amoureuse d'un catholique. Voulant donner une dimension
religieuse a son mariage, et sachant qu'elle ne pourra pas se marier a
la synagogue, elle s'est mariee a l'eglise lors d'une ceremonie "sans
messe".

Ma question est la suivante: ses enfant seront-ils juifs, et dans le cas
de garcons, pourront-ils etre circoncis et faire leur bar mitzva ?

En fait cela peut se resumer par: une personne "biologiquement" juive
mais dont la vie s'est eloignee du judaisme (volontairement ou
involontairement) est-elle toujours consideree comme juive ? Dans le cas
extreme d'une conversion a une autre religion, existe-t-il un statut
special pour cette personne ou est-elle toujours consideree comme juive
a 100% ?

Vous remerciant d'avance pour votre reponse,

cordial shalom,

Patrick Fischer

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 3 novembre 2003 - 23:00

Juive baptisée et mariée à un non-Juif, ça fait beaucoup, quels que soient les sentiments. Mais Juif un jour, Juif toujours... même s'il y a des régularisations nécessaires lorsqu'elle voudra revenir au sein de son peuple.

Les enfants de cette femme seront Juifs de droit, avec ce que cela implique. Comme l'obligation de circoncire incombe a priori au père et que le père n'est pas Juif, il faudra qu'elle demande au rabbinat de se substituer au père "absent". Quant à la bar mitsva, on le devient sans cérémonie. Malgré le langage courant, on ne "fait pas sa bar mitsva" expression copiée, hélas, sur "faire sa communion". Devenu bar mitsva, c'est-à-dire, majeur, on devient soumis aux obligations de la Thora. L'une d'elles est de lire dans la Thora et on en a alors le privilège et la priorité. Comme c'est un jour de joie, on en fait une fête, mais c'est la bar mitsva qui fait qu'il y a fête et non la fête qui fait qu'il y a bar mitsva.

Pour les détails opérationnels, se référer aux autorités locales.

Anonyme
Mardi 28 octobre 2003 - 23:00

Bonjour,

concernant la question 10936 qui est toujours en attente, est-ce parce-qu'elle pose un probleme 'delicat', ou est-ce parce-qu'elle n'interesse aucun rabbin ?

Kol tov

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 29 octobre 2003 - 23:00

Et si ce n'était ni l'un ni l'autre mais seulement le fait que les rabbins, ne le répétez pas, sont des hommes commes la plupart des autres : ils ont des occupations, une famille, des soucis (oui, même les rabbins !) et que leur disponibilité est somme toute limitée, même si leur bonne volonté ne l'est pas.

Anonyme
Mercredi 29 octobre 2003 - 23:00

Bonjour,

concernant la reponse 11175, je me doute bien que les rabbins sont des hommes comme les autres, et que leur temps est compte...
Cependant, a partir du moment ou des questions posterieures ont recu des reponses, j'en deduis que certains rabbins ont trouve le temps de repondre a certaines questions, et que donc un choix a ete fait au niveau des questions....

D'ou ma question 11175.....

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 3 novembre 2003 - 23:00

Ce n'est pas nécessairement vrai. On rentre sur le site, on voit les questions qui nous ont été posées personnellement et si on peut y répondre sans avoir besoin d'effectuer des recherches ou si une réponse brève est suffisante. On jette un coup d'oeil aux questions "libres" : il y en a beaucoup et on ne peut pas les lire toutes. On ouvre ici ou là, chacun selon ses habitudes. Parfois une question nous attire plus et on se la réserve pour y répondre plus tard. Parfois nous répondons tout de suite. Parfois on va jeter un coup d'oeil aux "vieiles" questions.
Voilà, vous êtes un peu entré dans les coulisses.

Anonyme
Lundi 3 novembre 2003 - 23:00

Bonjour,

je vous remercie pour votre reponse a la question 11217.

Je ne perds donc pas espoir d'avoir un jour une reponse a la question 10936, et a ma remarque 11202....

Cordial shalom

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 5 novembre 2003 - 23:00

N'ai-je pas déjà répondu à la 10936 ?
Quant à la 11202, je viens juste d'en prendre connaissance. Si elle n'est pas déjà retenue par quelqu'un, je vais m'en occuper. Permettez-moi de vous signaler entre-temps que votre raisonnement se fonde sur des prémisses et des définitions inexactes quant à la nature du Chabbat et de ce qui y est permis ou interdit.

Anonyme
Mardi 4 novembre 2003 - 23:00

Bonjour,

je vous remercie pour votre reponse a la question 10936.
Juste une derniere precision. Quand vous ecrivez:
"Mais Juif un jour, Juif toujours... même s'il y a des régularisations nécessaires lorsqu'elle voudra revenir au sein de son peuple.
Les enfants de cette femme seront Juifs de droit, avec ce que cela implique."

De quel type de regularisations s'agit-il ? Et d'apres ce que je comprends, les enfants n'ont pas a effectuer ces regularisations ? Et la mere doit-elle faire ces regularisations avant de pouvoir faire circoncir son garcon ?

Vous remerciant d'avance,
cordial shalom

Rav Elyakim Simsovic
Mardi 4 novembre 2003 - 23:00

L'histoire de la mère et l'histoire de ses enfants sont en principe indépendants. Toutefois, pour d'évidentes raisons concernant le fonctionnement ordonné d'une société, les responsables locaux (rabbinat, communauté...) peuvent émettre des réserves et poser des conditions dont il ne m'est pas possible de préjuger.

Si cette femme veut revenir au sein de la communauté juive (et il serait plus exact de dire "au sein du peuple juif") il faudrait avant tout qu'elle mette un terme à une situation qui contredit cette appartenance. Les "régularisations" impliquent le passage par le miqvé pour se purifier des souillures contractées par ses conduites passées.

L'enfant a droit à être circoncis et à obligation, s'il ne l'a pas été, de se faire circoncire lui-même dès qu'il est en âge de pouvoir en prendre la décision.

Anonyme
Mercredi 5 novembre 2003 - 23:00

Bonjour,
en reponse a votre reponse 11373:
le probleme vient du systeme; nous ne pouvons pas faire un 'reply' a une reponse qui nous est donnee afin d'etablir un dialogue. Nos sommes obliges de poser une nouvelle question qui recoit un nouveau numero, et qui est donc traitee independament des precedentes. Il y a peut-etre un moyen de modifier le logiciel de gestion du serveur, en rajoutant une option 'repondre'.

Donc, tout cela pour dire que vous avez repondu a 10936 avant de consulter mon appel de relance....

(au passage, MERCI pour vos reponses)

Pour ce qui est de la remarque 11202, elle est basee sur l'idee primordiale du chabat.
Comment definir chabat en 1 mot, ou en 1 phrase, sans lister tous les interdits, et tous les commentaires qui s'y rapportent ?
Il me semble que la reponse pourrait etre: "Jour de repos apres 6 jours de travail, tout comme l'a fait le createur apres la creation du monde."
Cela me semble etre l'idee premiere de la notion du chabat.
Je me trompe peut-etre. Mais dans ce cas pouvez-vous me donner une definition simple de la notion de base du chabat ?

Cordial shalom,

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 5 novembre 2003 - 23:00

Je laisse les mécanismes du serveur à notre cher Webmestre qui termine bientôt un période de service militaire (milouïm).
Quant au Chabbat, il ne s'agit en aucune façon de se reposer après le travail. Ce serait faire du Chabbat un moyen alors qu'il est une fin.
J'avais l'intention de vous répondre de manière plus circonstanciée, mais ou bien vous avez posé la question directement au rav Kahn ou bien il s'est réservé la réponse. Je ne puis bien entendu pas piétiner ses plates-bandes.

Anonyme
Mercredi 5 novembre 2003 - 23:00

Bonjour,

suite a 11453.
En fait, la toute 1ere question a ete posee par un autre internaute (10849).
Quant a moi, j'ai adresse effectivement mar remarque au rabbin qui avait repondu, c'est-a-dire le Rav Kahn.

Mais, merci quand meme pour le debut de reponse....

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 6 novembre 2003 - 23:00

Dont acte. Si nécessaire, n'hésitez pas à revenir à la charge (il faudra quand même que nous changions le titre des derniers échanges car il est devenu obsolète...

xamsnig
Mercredi 28 avril 2004 - 23:00

Monsieur le rabin.D'abord toujours un grand merci pour toutes vos réponses et celles des autres ravs.Le site que vous contribuez a animer est tout simplement sensationnel Vous comblez les envies de'connaissance'' de tous,religieux ,pratiquant ou juif un peu éloigné du suivi des rites.Cheela est un formidable tremplin pour tous ceux qui veulent en fonction de leur conviction aller plus loin dans l'etude de la thora.
ma question est la suivante: Quel est la position du consistoire vis a vis d'un enfant juif(sans aucun doute possible) qui malheureusement s'est fait baptisé et qui ensuite souhaite revenir a sa religion d'origine le judaisme, par exemple pour se marier.Y a t'il une difference entre garcon et fille?

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 4 mai 2004 - 23:00

Il faudrait poser la question au consistoire..