Conversation 1137 - Pourquoi cacher la Kabbalah?

Anonyme
Dimanche 11 août 2002 - 23:00

Pourquoi la Kabbalah source de sagesse et de savoir n'est-elle pas enseignée plus largement, alors qu'elle est une démarche vers l'avenir et vers la connaissance scientifique. Combien de temps les Rabanim vont-ils continuer à enseigner les interprétations du premiers millénaire en monopolisant et en déformant le JUDAÏSME ?

Rav Zécharia Zermati
Mercredi 28 août 2002 - 23:00

Chalom,

Quelle question provocatrice!

L'étude de la kabbale nécessite avant toute chose modestie et sincérité comme nous l'enseigne le grand Rav 'Haim Vital , auteur du livre Est 'haim de la kabbale du Ari Zal et seul écrivain de toute cette Tora du ARi hakadosh.

1. La Kabbale, partie cachée de la Torah, maitresse de toutes les sciences, ne peut et ne doit être enseignée à des élèves qui ne le méritent pas , de par leur comportement ou bien leurs limites intectuelles ou spirtituelles, mais encore de par le fait que leur comportement moral n'est pas adéquate.

2. De la même façon, hamavadil, qu'un professeur en energie nucléaire ne pourra enseigner en plein rue pietonne la théorie d'Eisntein, ainsi la Kabbale partie cachée et des plus complexes de la sagesse Divine ne pourra être enseignée à des éléves novices.

3. Seul un élève qui se veut être potentiellement Talmid 'ha'ham pourra être à même d'accéder à une quelquonque compréhension de cette Torah, ceci consiste essentiellement à être l'éleve de ces Rabbanim du premier millénaire qui de par leur savoir et leur kabbale naturelle de vérité ont su nous tracer les voies et les chemins de l'approche de cette connaissance infime, passant par la correction des mauvais penchants et l'acquisition de la vertu d'humilité et l'annulation de celle du culot!

4. En résumé vous l'avez bien compris la torah est unique dans sa partie découverte indispensable et préliminaire, ainsi que dans sa partie cachée, secrête et selectionniste.
L'essentiel est bien l'honnêteté et la sincérite dans le travail du juif face au créateur... ceci passe avant tout par le respect des sages de tout les temps, ceux pour qui cette kabbale n'était pas cachée mais si naturelle, l'amour du savoir et de l'effort intellectuel qui est basé sur la non-utilisation de slogans et d'idées préconcues.

C'est ça la kabbale et je ne vous ai rien appris, reformulez vous questions selon ce chemin et je suis persuadé que vous l'Eternel vous ouvrira les portes de la compréhension et de l' amour d'un judaisme de vérité non déformé!

Chana tova.

Rav Zécharia Zermati.
auteur du livre "une kabbale de vérité".

samibogoss
Mercredi 14 avril 2004 - 23:00

SHALOM RAV LEKOULAM,
suite a la question 1137, je voudrais apporter ma petite contribution:
en parlant de kabbalah, je dirais qu'il y a la kabbalah accessible a tous sous forme d'oeuvres et de mishnayot (le Zoar , l'oeuvre du Ari Zal etc...) et il s'adresse plus a l'intellecte (les sephirots ou le principe du tsimtsoum ne sont pas des secrets de polichinels)
et il y a la kabbalah maassite (pratique) qui n'est destine qu'aux personnes qui ont les capacites spirituels adequates! la selection se fait alors naturellement.
je pense que l'essence meme de la Thora depasse l'entendement d'un etre humain normal, et que Ses histoires et Ses commentaires sont une sorte d'habit pour L'acceder a notre intelligence propre.
c'est la raison pour laquelle il y a plusieurs niveaux de comprenhensions dans la Thora.
en ce qui concerne l'interdiction sur la kabbalah, je pense qu'elle s'applique plutot sur l'etude maassit (pratique).
un grand bravo pour ce site que je viens de decouvrire!

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 18 août 2004 - 23:00

Votre distinction entre qabbalah iyounith et qabbala maassith n'est pas pertinente. La qabbala maassith ne constitue pas comme telle principalement un sujet d'étude mais d'action (y compris à un certain niveau ou dans un certian sens les intentions de prière - kavanoth).
D'autre part, la qabbala iyounith que vous appelez intellectuelle comporte une dimension pchath mais aussi une dimension sod (et remez et drash entre les deux). Les livres existent et n'importe qui peut les acheter. Si quelqu'un croit que les ayant lu - même tous (bon courage) - il connaît les secrets de la qabbala, disons qu'il ressemble à quelqu'un qui ayant appris l'alphabet d'une langue étrangère s'imagine qu'il la comprend.