Conversation 1529 - De quel droit demandons nous le pardon?

Anonyme
Dimanche 1 septembre 2002 - 23:00

Chalom,
Chaque jour nous demandons pardon à Hakadoch Barouhou pour les fautes que nous commettons. Avec les prochaines Fêtes (Roch Hachana, Kipour) nous allons d'aiileurs redoubler nos demandes et promettre encore de progresser dans notre Téchouva et lui demander d'être misericordieux envers nos mauvaises actions.

En partant du principe que l'Eternel est JUSTE, il doit donc nous punir ou nous bénir tel que nous le méritons. Pourquoi alors essayer de "l'influencer"? En somme, de vouloir modifier son jugement à notre égard. Le véritable amour pour D. n'est t-il pas "uniquement" de le louer et de le remercier pour les bienfaits qu'Il nous accorde, et d'accepter simplement et sans discussion Ses décisions à notre égard.

Implorer la "Clémence" de D. dans son jugement n'est-elle pas une forme de "marchandage" ou d'"hypocrisie"? (en résumé, on sait qu'on s'est mal conduit mais on essaie quand même de négocier...)
Est-ce que des commentaires existent sur ce sujet ?

Merci par avance pour votre réponse.
Chana Tova

Rav Shmuel Franck
Mercredi 4 septembre 2002 - 23:00

La Techouva est un procésus bien plus complexe qui ne se limite pas à la demande de pardon.
Il s'agit avant tout d'un ''retour'' à D., c'est une sorte d"examen de conscience de notre conduite envers D., envers notre prochain et envers toutes les Mitsvoths de manière générale.
L'un des nombreux éléments de ce long procésus est la demande de pardon , non pas pour "marchander", mais parceque c'est un aboutissement, une sincère conclusion à laquelle le Baal Techouva est arrivé! De la meme manière que le voleur demandera pardon au propriétaire après lui avoir restitué son bien, car à part le vol materiel il y a eu également atteinte à la personne meme, et tant qu'il n'y aura pas eu de pardon la faute ne sera pas entièrement réparée.
C'est également ce que nous demandons dans notre prière, que notre Techouva soit acceptée et que D. par Sa bonté nous écoute et nous pardonne.
(Références: Rambam Hilh'ot Techouva chapitre 1, halah'a 1-2)