Conversation 15473 - Vendre son entreprise tous les shabbats

equipe
Lundi 19 avril 2004 - 23:00

Chalom Rav,
Malheureusement, nous ne connaissons pas de Rav apte à nous répondre dans notre entourage, c’est pourquoi nous avons pensé vous contacter :

Une société commercialisant des produits de soin (fabriqués en Israël), a l’occasion environ une fois par deux mois, de louer un stand dans un grand hangar à l’occasion d’un salon qui comportera spécifiquement des produits du même type (naturels, etc.). Le problème qui se pose est le suivant : le salon ouvre aussi ses portes vendredi soir et samedi, et il est absolument interdit aux exposants de fermer boutique.

1/ Les dirigeants de cette société ont décidé au départ, de permettre à deux personnes non-juives d’être présents un peu avant l’entrée de Chabbat et ce jusqu’à la sortie du Chabbat, afin de faire acte de présence et de prendre éventuellement des commandes de produits sans encaisser de cheques ou d’espèces (uniquement en signant le bon de commande). Ces personnes (non juives) savent exactement ce qu’elles ont à faire, et pendant Chabbat, elles prennent seules la décision de noter certaines choses si besoin est (aucun ordre ou conseil n’est donné pendant Chabbat par les responsables qui sont absents ces jours-là).
- Est-ce permis ?

2/ Pour les salons qui ne se déroulent que sur 3-4 jours, dont un Chabbat au milieu, les responsables ont pensé à « vendre » le stand et tout son contenu à des non juifs (qui font partie de l’équipe de vente, personnes de confiance, etc.) durant tout Chabbat, et de la manière suivante : Dans le contrat de vente il est stipulé que la totalité du stand avec tous les produits qu’il contient ainsi que les présentoirs, sont vendus (pour une somme cohérente par rapport à leur valeur). En revanche, il est précisé que l’encaissement du chèque de la vente ne se fera pas avant 48h, et que les « acheteurs » peuvent changer d’avis durant ces 48h. A la sortie de Chabbat, les non-juifs contactent les responsables et leur « rendent » le stand (estimant que cela ne les intéressent plus et qu’ils ont changé d’avis), et en demandant en retour la somme du chèque qu’ils ont émis en en ôtant la valeur des produits manquants le jour de restitution du stand (donc vendus pendant Chabbat par les non juifs).
- Est-ce permis ?

Si la réponse est non, existe-il une autre solution ?
Merci pour vos lumières, H’odesh Tov,

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 16 août 2004 - 23:00

répondu sous 16124

equipe
Mardi 11 mai 2004 - 23:00

Messiers les rabanim, avec tout le respest que l'on voit doit, nous voulions juste rajouter une precision concernant notre question 15473: En fait, les presonnes non-juives qui "achetent" le stand pour chabbat, ont 48h pour changer d'avis, mais pendant chabbat elles recoivent ou bien des especes, ou bien des cheques sans ordre; apres ces 48h, lorsqu'elles "rendent" le stand parcequ'elles ont changé d'avis, elles restituent la totalité du stand avec les reglements qu'elles ont recu pendant chabbat; Elles recoivent par la suite, a la fin du "salon, leur commission qui ne comprend pas seulement les ventes qu'elles ont effectuees chabbat, mais durant toute la semaine du salon.
Merci encore pour votre aide.

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 16 août 2004 - 23:00

La solution décrite ne me paraît pas applicable ; en effet, on ne peut pas assimiler chabbat à pessah où on vent le hamets à des non-Juifs qui peuvent seuls décider d'annuler ou non la vente après Pessah. En effet, dans le cas de Pessah, le non-Juif est effectivement propriétaire du Hamets et le Juif ne possède pas de Hamets pendant Pessah. L'annulation de la vente n'a pas d'effet rétroactif et après Pessah le Juif peut de nouveau posséder du Hamets.
Mais en ce qui concerne Chabbat, que la vente soit annulée après n'empêche pas que le Juif devient bénéficiaire a posteriori d'une activité commerciale ayant eu lieu durant Chabbat et cela n'est pas autorisé.
Dans le cas d'une association avec un non-Juif, le contrat est supposé stipuler que tous les revenus du chabbat, après déduction des frais de fonctionnement, etc., reviennent à l'associé non-Juif.
Ce genre de contrat est assez complexe et délicat à établir et il faut prendre conseil d'une autorité locale qui aidera à sa rédaction, compte-tenu des particularités de chaque cas.
Cette réponse vient certaienment beaucoup trop tard pour l'opération dont vous parlez. Elle peut toutefois intéresser d'autres visiteurs de Cheela et mérite donc d'être publiée.