Conversation 16180 - Prophéties à géométrie variable

J'imagine que vous faites référence au passage qui se trouve à la fin des klalim rishonim (premiers pincipes généraux, §36)
.
D'une manière générale - appel à tous - quand vous citez un enseignement sur le quel vous souhaitez un éclaircissement, ce serait sympa de nous donner la référence. Nous sommes, tout le monde le sait bien, omniscients et extralucides, mais notre mémoire est parfois paresseuse et certains jours il y a aussi du brouillard...

Le Ramhal explique à l'aide deux concepts fondamentaux de la qabbala la différence entre deux types de révélations prophétiques. (judicieuse suggestion du Trieur que nous remercions tous)
Les cercles (igoulim) sont un terme générique qui désigne la dimension des structures impersonnelles qui assurent le fonctionnement du monde. C'est aussi le domaine de ce qu'on pourrait appeler "le sacré".
La droite (yochère) renvoie au contraire à la dimension de l'émergence de la personne humaine et à son histoire morale. C'est le domaine de la sainteté qui s'oppose au scaré impersonnel dont la perception faussée est à l'origine de l'idolâtrie.
Le Ramhal explique donc que lorsque Dieu veut montrer au prophète les forces qui soutiennent ce monde, Il lui présente la catégorie des Igoulim.
Et lorsqu'Il veut lui montrer comment la Providence mène le monde d'après la conduite morale des hommes, Il lui présente la catégorie du Yochère.

Attention, des cercles, oui, mais une droite : Igoulim veYochère

Vous aurez profit à consulter la transcription de la conférence du rav Askénazi (Manitou) zatsal publiée dans le n° spécial de Pardès consacré à l'Ecole de pensée juive de Paris