Conversation 16480 - Pudeur et defense du judaisme

courage
Lundi 24 mai 2004 - 23:00

Bonsoir rav Simsovic,

j'aimerais connaitre la limite entre la tzniout pour une jeune fille et l'obligation de kidouch hachem.
est-ce qu'une jeune fille ou une femme peuvent parler à un homme pour lui faire faire techouvah?si oui,aupres des non-juifs pour les lois noahides ou alors pour leur raconter le bien des juifs en general?
si un non-juif nous rejoint pendant qu'on est entrain de manger et qu'il parle de mythologie,est-il preferable d'ecourter le birkat et de partir ou bien devais-je continuer de lire le livre de torah sans rien dire et prendre mon temps..et si l'occasion se presente sans qu'on l'ait cherche comme le cas precedent et qu'un homme nous pose des questions sur le judaisme ai-je le droit d'etre bavarde en privilegiant le kidouch Hachem sur la tzniout?enfin,si M piercing s'interresse a la torah et me demande de lui preter des livres,le fait qu'il se vexe si je decidais de ne pas lui preter serait-il un hilloul Hachem?quelle est la limite entre proselytisme et Kidouch hachem?
Mer ci d'avance Rav Simsovic pour vos éclairages importants.

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 10 juin 2004 - 23:00

Je découvre cette question qui n'était pas dans ma "boîte à lettres" personnelle.

Vous utilisez le terme de qiddouch Hachem dans un sens un peu trop général.
La tsniout ne vous interdit pas d'adresser la parole à un homme, même si ce n'est pas pour lui faire des prêches, qu'il soit Juif ou non.

De plus, je l'ai souvent mentionné, il n'y a pas de recette toute faite à appliquer dans tous les cas pour les situations que vous décrivez. Si vous êtes en train de faire le birkat hamazone et que quelqu'un vous dérange vous pouvez lui faire signe que ce n'est pas le moment. Sauf s'il est idiot ou impoli, il comprendra.

Nous n'avons aucun prosélytisme à faire, sauf à répondre aux questions qui nous sont posées aussi honnêtement que la brièveté l'exige. Le bavardage n'est jamais bien bon, d'autant plus qu'il faut vous demander si votre interlocuteur est intéressé par les choses dites ou par la personne qui les dit... Là encore, il faut faire preuve de jugement et décider au coup par coup ce qui convient.

Vous avez le droit de prêter ou non vos livres à qui vous voulez. Il ne faut pas tenir compte dans un cas pareil de l'éventualité que quelqu'un se vexe : il n'y aurait plus de limite au chantage qui s'ensuivrait. Vous n'êtes même pas obligée de donner vos raisons. Mais cela ne vous autorise pas à être désagréable. Un refus peut être souriant.