Conversation 1803 - La prière comme réponse aux manques
Shalom
Le Mabi't dit a propos de la priere , que sa definition est: que l'homme demande a Dieu de combler ses manques .
Cela pose comme postulat de depart que l'homme a des manques. Je ne connais pas la suite du texte du Mabi't . De quels manques s'agit-il ? j'ai l'impression qu'il n'est pas fait reference a des manques simples comme la nourriture ou un salaire ou le mariage ou autre. Mais a quelque chose de plus profond . Comme si Dieu avait cree l'homme defaillant et avec des manques pour que celui-ci demande . A quoi rimerait ce petit jeu ?
Deuxieme question: la priere est-elle quelquechose qui vient naturellement a l'homme ou doit-il se forcer ? j'ai comme l'impression de mon experience naturelle , que la priere nest pas un mouvement naturel auquel notre nechama nous porte , mais que c'est quelquechose auquel il faut s'astreindre . est-ce vrai ?
et enfin , comment se soustraire de ce sentiment selon lequel , a chaque fois que je me prie , je me place en position de jugement devant Dieu et que je prends un risque ? Demander , n'est ce pas s'exposer a devoir rendre compte de ses actes egalement ?
(Bien sur , ces qustion sont rethoriques egalement . je ne vis pas dans la hantise du Jugement )
Merci d'avance
1: Je ne connais pas le texte dont vous parlez. Cependant il est evident que chaque a des manques, dans la mesure ou meme s'il est comble au niveau materiel, il y a toujours lieu de s'elever spirituellement. Et cette elevation peut etre l'objet de la priere.
De plus, vous n'envisagez pas dans votre question que vous ne priez en votre seul nom, mais au nom de toute la communaute. Est-il possible que les besoins de tous soient combles?
Je ne peux pas repondre a la question "du petit jeu" auquel se livrerait D'ieu, preferant regarder par le petit bout de la lorgnette, c'est a dire preferant comprendre ce qu'il est exige de ma part, sans tenter d'expliquer l'inexplicable.
2: Certains, comme le Rav Kook, parlent de la priere naturelle de l'ame, et decrivent la priere comme un mouvement naturel a l'homme, d'autres au contraire insistent sur le cote astreignant de la priere, une sorte de sacrifice. Ce sont deux sentiments que nous pouvons ressentir sinon simultanement, tout au moins en alternance au cours de notre vie, parfois meme au cours de la meme journee.
3: Rabbi Chimchon Raphael Hirsch ecrit que le mot hitpalel signifie effectivement se juger, et que la priere est un moment d'introspection et de reflexion. En cela la priere nous aide a nous ameliorer quotidiennement. D'ieu n'a pas besoin qu'on lui rappelle de nous juger. La priere ne nous met donc pas "en danger". Si c'est le message que semblent transmettre certains textes, il ne faut pas les comprendre literalement.
Juste our vous dire que "la priere comme reponse aux manques" , questions 1803 est en attente depuis longtemps ...
elle n'est pas interressante ma question ??
Merci d'avance !
Elle est passionante, pleine d'erudition, et j'y ai repondu il y a quelques jours.
Je vous prie de nous excuser de nos petits retards, mais nous faisons de notre mieux.