Conversation 18198 - Comment s'adresser a Dieu?
Lorsque l'on dit que l'on s'adresse à Dieu comment doit t-on faire? En effet, on risque dans ce cas de le limiter. Dans le cas contraire, on a du mal car pas defini
Comment trouver un compromis?
Pas de compromis !
Ce n'est pas Lui, c'est nous qui sommes limités et comme c'est Lui qui nous a créés, Il ne nous en fait pas grief.
Si c'est dans la prière officielle, les Maîtres de la Grande Assemblée et les prophètes qui en faisaient partie nous ont indiqué comment nous adresser à Lui : notre Dieu et Dieu de nos pères, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac et Dieu de Jacob...
Si c'est dans une prière personnelle, le murmure ou le cri de l'âme, qu'importe la manière ? Il suffit de dire "mon Dieu" ou même rien du tout : comme dit le roi David dont les Psaumes débordent de la louange de Dieu, "pour Toi, la seule louange vraie est le silence". Mais l'amour trouve toujours ses mots.
(suite à la question 18198)
Chalom Rav,
N'y a-t-il pas cependant un danger que D. exauce une prière mal formulée ou dont l'objet se révèle nuisible bien que n'apparaissant pas comme tel aux yeux de celui qui le demande ?
Qu'en est-il par exemple du "maarikh bétfila" dont l'attitude est critiquée dans la massékhet brakhot ?
Avec mes remerciements
Il faut en effet savoir comment demander ce qu'on demande. Mais nous avons par exemple le modèle de Hanna qui prie - dans son amertume de mère privée d'enfant - pour demander à Dieu de lui donner ce qui lui manque le plus. On peut, bien sûr, assortir notre prière de conditions ou de restrictions du type, "si telle est Ta volonté et que Tu juges que cela est bon pour moi etc."
Pour la question sur Bérakhot 32b, celui qui est "critiqué" n'est pas celui qui prolonge sa prière et dont on dit justement que sa prière ne reviendra pas à vide, mais celui qui "mé'ayen bah" (voir aussi Bérakhot 55a) c'est-à-dire (Rachi) celui qui croit que parce qu'il la prolonge, sa prière sera exaucée - alors pendant qu'il allonge inutilement, en haut on sort son dossier et on examine, qui c'est celui-là ? certaines formes d'insistance sont risquées. Mais celui qui prie parce qu'il prie et que les mots débordent du coeur jusqu'aux lèvres, c'est autre chose. Celui-là, dit la guémarea, nous apprenons de Moïse qu'il sera exaucé. Mais on ne peut pas tricher et faire semblant. Celui qui croit avoir trouvé le "truc" (je vais faire comme Moïse... je ne bouge pas d'ici tant que tu ne m'as pas exaucé...) risque une surprise désagréable.