Conversation 1981 - Au sujet des investissements en bourse

Anonyme
Mercredi 9 octobre 2002 - 23:00

Je ne comprends pas votre réserve (mépris?) envers les investisseurs en bourse, n'est ce pas l'un des meilleurs métiers pour une personne désirant consacrer le moins de temps possible à sa parnassa?
Il est probable qu'il y ait d'autres metiers plus constructifs pour la société mais là n'est pas "notre" souci.
Si je ne me trompe pas, l'activité professionnelle n'est qu'accessoire la moins prenante serait donc la meilleure, c'est là que se trouve notre soucis...
D'autres parts j'aimerai avoir une précision au ni veau du maaser concernant les gains boursiers. Comment calcule-t-on ceux -ci afin de donner le maasser ?
1) Sommes nous redevables sur les gains de chaque transaction ou pouvons nous faire un bilan annuel ou mensuel (gains - pertes [annuel/mensuel]/10).
2) Sommes nous redevables sur le gain potentiel maximum de chaque position par exemple lors d'une prise de position (achat) je dois calculer le masser par rapport au plus haut de la position pendant ma possession ou seulement au moment du déblocage (vente). En chiffre, posons que j'achete un titre et que celui-ci atteint un plus haut qui me donne une plus value de 1000€ mais je ne débloque pas, puis le titre descend un peu et je décide de m'en séparer en gagnant 800€.Etant donné qu'a un moment je gagnais 1000€ (potentiellement) et que c'est moi qui aie décider de ne pas le vendre dois je donner 100€ ou 80€ en tant que maasser?
Merci pour le temps que vous nous consacrez.
Cordialement

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 17 octobre 2002 - 23:00

Je ne crois pas que nous devions nous desinteresser totalement de l’apport de nos activites a la societe. L’etude de la Tora est certainement la valeur supreme du Judaisme. Malgre cela, quand le Talmud enumere la liste des questions que l’on pose au tribunal celeste, la seconde question est “as-tu fixe du temps pour l’etude de la Tora?”. La premiere question ne concerne pas l’etude de la Tora, mais l’honnetete, c’est a dire nos rapports avec autrui et la societe. C’est pourquoi je n’accepte pas tout a fait l’a priori de votre premiere question.
S’il est certain que dans le choix d’un metier, le temps qu’il nous laissera pour etudier la Tora est un critere important, ce n’est pas l’unique critere.
Concernant le maasser, pour les placements en banque, qui ont rapport sur et plus ou moins fixe d’avance, il est preferable de donner le maasser chaque annee, quand vous faites votre bilan financier (1).
Je n’ai pas trouve de reponse concernant les placements en bourse, mais vu que les gains ne sont connus qu’au moment de la vente (si gains il y a), il me semble logique de ne calculer la somme due au maasser qu’au moment de la vente de vos actions.

Reference: 1: Chevet Halevy 9 Y.D. 201.