Conversation 19877 - Prier pour la mort de quelqu'un
Shalom
J'ai vu recement a la television française ( ARTE ) un documentaire sur les grands assasinats politiques , le premier chapitre parlait de celui du Premier Ministre Rabin , je m'etalerai pas sur le pourquoi du comment , ceci etant dit un element a retenu mon attention a savoir qu'un personne faisait un priére pour " souhaiter la mort de celui a laquelle il l'adressait " , je vous avoue que j'ai pas retenu le nom, mais voila :
Cette action n'est elle pas contraire au valeurs defendues par le judaïsme d'une maniére generale , surtout que cette priére etait effectué par un personne religieuse d'aprés ce que j'ai pu voir .
Enfin dans tout cela j'avoue que cela m'a un peu choqué, j'avais l'impression d'assister au lacher d'une Fatwa .
Entre nous je vous dirais que le documentaire etait tres partial dans l'image qu'il voulait montrer , mais cette scene me laisse perplexe , pourriez vous m'en parler un peu plus .
Avez-vous déjà vu une personne honnête voler?
Avez-vous déjà vu une personne religieuse transgresser Chabat ou ne pas manger cacher?
Je suppose que vous arriverez à la conclusion qu'elle n'est pas honnête ou religieuse.
Quand on me parle d'une personne religieuse qui dit du mal d'autrui, je réponds qu'elle n'est pas religieuse.
La personne que vous avez vu prier pour la mort d'une personne dont elle ne partageait pas les opinions politiques, qui plus est un chef de gouvernement démocratiquement élu, même si elle pense que ses décisions sont plus que critiquables, n'était donc pas religieuse.
D'ailleurs que signifie ce terme?
Cerains rabbins ressemblent effectivement à des ayatollas, que faire?
19877
Pourtant, la guemara bera'hot (daf 7) ramene l'histoire d'un tsedouki qui n'arretait pas d'aggacer R. Yeouchoua Ben Lévy en lui prouvant par des psoukim du tana'h que les tsédoukim sont dans le Emet. Et Riva"l a mis un poulet entre les pieds de son lit et a attendu le moment ou Hachem se met en colère (c'est a dire lorsque le poulet blanchira) afin de maudire ce tsedouki pour qu'il meurt. (Finalement il n'a pas reussi ... et a dit que c'est mieux comme ca car "vera'hamav al kol maassav"). Et il y a une histoire similaire avec Rabbi Méïr (daf 10 a) qui voulait prier pour que ses voisins qui le faisaient bcp souffrir meurent. Et brouria sa femme lui a plutot recommandé de prier pour qu'ils fasse techouva ("Itamou 'Hataïm (et non hoteym) min aarets...").
D'apres ces 2 histoires, on voit bien qu'il y a une possibilité de prier pour la mort de quelqu'un qui nous fait souffrir, mais encore faut-t-il que cette personne soit comme un tsedouki
D'autre part, on voit bien egalement que lorsque Rabbi Yohanan est niftar et que Reich Lakich a perdu la raison, les Ha'hamim ont prié egalement pour qu'il meurt !
Au vu de ces histoires, il semblerait qu'il n'est pas si evident de dire qu'on n'as pas le droit de prier pour la mort de quelqu'un.
On voit egalement le cas d'un homme messit oumadiah qui incite le peuple a faire de l'idolatrie; on ne doit pas avoir pitié d'un tel homme, etc, etc.
Il y a dans le Talmud et les Midrachim plusieurs histoires où il est question de prier pour la mort des méchants. J'en ai recensées 4 (Berakhot 10, a; Sanhédrin 37 a; Taanit 23 b; Midrache Tehilim 104. Les Aggadoth du Talmud p. 68; 480; 1023). Il y en a peut être plus. Les cas ne sont pas identiques, parfois il s'agit de personnes qui dérangent leur entourage, parfois il s'agit d'hérétiques. De manière étrange, à chaque fois le côté de l'establishment prie pour la mort des personnes en question, alors que les outsiders sont plutôt pour que ces personnes reviennent à de meilleurs sentiments.
Mais à chaque fois le rédacteur prend fait et cause pour celui qui prie que les méchants reviennent à de meilleurs sentiments.
Ainsi le texte que vous citez au sujet de Brouria et de son mari Rabbi Meïr précise bien que ces personnes se sont repenties à la suite des prières de Brouria. Vous citez donc cette source à bien mauvais escient puisqu'elle prouve le contraire de ce que vous voulez prouver.
L'exemple de Rabbi Yoh'anane n'a bien entendu rien à voir avec la question, puisqu'il ne s'agit pas d'une prière pour la mort d'un ennemi, mais pour que les souffrances d'un malade soient abrégées. Ceci est effectivement autorisé, ainsi que l'indique le Ran dans Nedarim 40a.
Bien entendu, le dernier cas que vous citez n'a non plus rien à voir avec la question posée.
En bref, votre réponse est à moitié fausse et à moitié hors sujet.