Conversation 20326 - Critique biblique

myriam bensoussan
Mardi 16 novembre 2004 - 23:00

Rav Elie,

Merci beaucoup pour votre "tuyau", je prefere les hamecons que les poissons de toutes les manieres et ceci sans aucun doute grace a votre enseignement.
J'ai toutefois une autre question ,d'un registre plus personnel. Je vous demande en fait votre opinion. Je me souviens d'avoir touche brievement le sujet de Bikoret Hamikra. Les differents arguments et les recherches ne me laissent pas indiferente et je voulais savoir quelle est votre opinion sur ce sujet.
merci beaucoup et kol touv,
Myriam

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 22 novembre 2004 - 23:00

J'espère que la pêche aura été bonne!

Concernant la critique biblique:
Un des treize articles de foi de Maïmonide est que la Tora qui est aujourd'hui entre nos mains est entièrement et sans exception aucune la parole de D'ieu.
Je ne peux donc en aucun cas accepter une théorie qui parle d'un livre rédigé par un être humain.
De plus, si tel était le cas, je pourrais difficilement baser toute ma vie sur un tel ouvrage, et sur les commentaires rabbiniques, qui pour beaucoup d'entre eux ne peuvent être cohérents que si l'on pose comme base la source divine du texte.
Le texte de la Tora comprend effectivement des contradictions,et des répétitions qu'il est aisé de résoudre en supposant que des auteurs différents sont auteurs des textes contradictoires, ainsi que des anachronismes qui tendent à prouver que la Tora ne date pas de l'époque où la situe la tradition. Mais ces questions sont connues aussi des érudits qui croient en l'origine divine de la Tora et qui savent apporter d'autres réponses à ces questions.
La critique biblique a pour base certaines données typiques de l'époque où elle a fleuri et qui sont moins répandus de nos jours.
Vous devriez lire ce qu'écrit à ce sujet le Professeur Segal dans son "Mavo Lamikra".
Notons qu'il s'agit d'un universitaire non religieux.
En conclusion, il me semble que cette question est principalement une question de émouna, de croyance. Les plus dures questions n'ébranleront pas la foi de ceux qui croient, et les meilleurs arguments ne convaincront pas ceux qui se refusent à croire.