Conversation 23465 - Vins non cachers
Hag sameah'
je voulais connaitre la difference "technique" entre un vin taref et un vin cacher ?
dans l'attente de votre réponse
todda rabba
La différence technique numéro 1 est que le vin n'ait pas ete touché pendant la fabrication par un non-juif.
L'autre différence est bien sûr qu'il n'y ait pas d'ingredient non-cacher.
S'il s'agit de vin d'Israel il faut prendre en compte les lois concernant la Terre d'Israel (Teroumot, maasserot, orla*..)
Ceci demande une surveillance 24 heures sur 24 assez poussée.
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Pas le orla mais la orla. :-)
Bonjour Rabanim,
J'ai quelques questions, qui je sais ne sont pas très originales, mais je n'ai trouvé aucunes réponses sur le site y répondant vraiment (peut être que je me trompe..). Pouvez vous me dire en quoi, à l'époque actuelle, il est interdit de boire du Vin non Cacher. Est-ce écrit dans la thora (le raisin est peut être un fruit sacré...)? Si oui pouvez vous me donner la source.
Si non, est-ce que cela à été decidé par des rabanims?.
J'ai lu la réponse à la question 23465 faite par le RAV David Zenou. D'après cette réponse (si je l'ai bien comprise..) :
- le vin ne doit pas être touché par non-juif. En quoi cela est-il réellement gênant? et pourquoi cette règle ne s'applique pas pour tous les aliments cacheres (viande, fromage ...)?
Une petite dernière pour la route : Pourquoi les même règles ne s'appliquent-elles pas pour le raisin?
Merci à vous pour votre patience et votre travail extraordinaire !!!!
Kol Touv.
Chalom,
Quand les non Juifs étaient soupçonnés d'être de fervents idolatres, on les soupçonnait de faire une petite libation de vin à leur divinité dès que l'occasion s'en présentait. Cela ne demandait pas grande préparation et se fait automatiquement, presque machinalement. Comme certains chrétiens font aujourd'hui le signe de croix sans trop y penser.
Cette pratique rendait le vin interdit comme ayant servi à l'idolatrie.
Cette interdiction vient de la Tora.
Mais pour éloigner le spectre des mariages mixtes, l'on a aussi interdit, et il s'agit cette fois d'une interdiction rabbinique, d'avoir de trop conviviaux rapports autour d'une bonne bouteille de vin. C'est parce que c'est autour du vin que l'on se lie plus facilement d'amitié, que cette interdiction vise le vin et non la viande, le fromage, le raisin et non le vin.
Suite à la question 26991 :
Shalom Rav Kahn,
Votre premiere réponse est, selon moi, plus d'actualité aujourd'hui vu que dans les vignobles on ne fait pas ce genre de pratique.
Est-ce qu'il est possible qu'un commandement de la torah ne soit plus d'actualité?
Concernant la deuxième réponse, de nos jours d'autres alcools peuvent remplacer le vin dans les rapports avec non-juifs comme par exemple la bière ou la vodka. Pourquoi les autres alcools ne st donc pas interdits.
Merci bcp d'avoir pris du temps pr répondre à ma question. Cela me permet d'y voir plus clair.
Kol Touv.
Chalom,
Le premier interdit n'est effectivement plus d'actualité.
Le vin interdit aujourd'hui ne s'appelle pas "yayin nessekh", vin de libation, mais "stam yenam", simplement du vin de non Juifs qui est aussi interdit, mais seulement miderabanane, interdiction rabbinique.
Il y aurait effectivement lieu d'interdire les alcools aussi, mais de même que nous n'avons pas l'autorité nécessaire pour lever des interdictions caduques, de même n'avons nous pas l'autorité nécessaire pout imposer de nouvelles interdictions, même si elles sont logiques.
Vous pouvez lire une réponse plus détaillée sur la dynamique de l'évolution de la Halakha dans une réponse dont le titre est (si je ne me trompe pas) "la loi peut elle évoluer?".
Suite à la question 27092 :
Très cher Rav Kahn,
Pour conclure ce sujet (enfin dans mon esprit) un etoute dernière question :
Est-il vraiment interdit de consommer aujourd'hui du vin non cacher?
Merci bcp pour vos réponses qui m'on réellement aidé sur une intérrogation que je me posée depuis longtemps.
Kol Touv
Chalom,
Oui, c'est toujours interdit.
D'ailleurs le nombre de mariages mixtes prouve que cette mesure est loin d'être suffisante, et il est dommage que nous n'ayons pas l'autorité de prendre des mesures plus énergiques contre cette plaie.