Conversation 24968 - Le Rabbi et les futurs convertis amoureux
A propos de conversion
Je vous écris suite à un courrier que j'avais déjà diffusé sur ce site à propos de la halaha concernant la conversion.
Vous y disiez qu'il n'est pas possible à une personne juive de fréquenter une personne non juive jusqu'à ce que celle ci soit convertie.
Je m'étonne encore du manque de réalisme de cette halaha qui refuse à deux personnes de se fréquenter et qui demande pour que cela soit possible que la seconde soit convertie.
Mais si vous interdisez tout contact entre elles, comment pouvez vous entrevoir la possibilité d'une conversion .Ce refus de communication sera assimilé à un rejet pur et simple et la persone concernée ira voir ailleurs.
J'ai lu récemment une réponse du rabbi de loubavitch à une jeune femme qui était dans cette situation et dont le conjoint a exprimé la volonté de se convertir.
voici ce que dit cette lettre :
"De façon générale mon propos n'est ps de trancher la halaha, d'autant que dans cette ville de New York, nombreux sont ceux qui peuvent le faire.
En tout état de cause, vous m'avez écrit et je proposerai donc le raisonnement suivant plutôt qu'une décision halahique.Vous indiquez que le lien entre eux est très forte et qui sait?
Il semble donc que la position la plus juste soit la suivante .Ce non juif prétend être sincère et il admettra que l'on ne peut pas s'engager à mettre en pratique les mitsvoth, au quotidien, sans avoir fait un essai préalable, d'autant qu'il reconnaît ne pas avoir été désintéressé dans un premier temps, ce qui veut bien dire qu'il ne pouvait pas ne pas être objectif, dans l'engagement qu'il a pris.Il faut donc lui faire la propsition suivante, qui est la plus juste.Qu'il mette en pratique les dispositions du choul'han arou'h pendant une période significative, au cours de laquelle l'un et l'autre ne se troubleront pas et cesseront de se rencontrer.Mieux encore ils ne se trouverontpas dans la même ville.A l'issue de cet essai, il pourra décider lui même s'il désire vivre selon la foi de moché e d'Israel ou non.Il serait bon que la jeune fille entre temps se rende, par exemple, en terre sainte afin que chacun puisse clarifier objectivement son intention.
Avec mes respects et ma bénédiction."
Je trouve cet avis beaucoup plus réaliste: le rabbi sait qu'il a affaire à des êtres humains et il n'interdit pas la fréquentation des deux personnes jusqu'à la conversion, si la personne non juive a accepté la conversion., ce qui n'est pas la cas de la halaha.
Je pense que ce conseil d'essai est ce qui est le plus judicieux et permet de voir clairement ce qu'il en est des intentions de la personne non juive.
Je pense franchement qu'on a très peu de chance de voir une personne non juive, même si elle est motivée, accepter de ne pas pouvoir fréquenter la personne dont elle est proche, jusuq'à la conversion , sachant que les processus de conversion sont souvent très longs.
D'ailleurs, je vous mets presque au défit de trouver des cas de respect scrupuleux de la hala'ha ...
Bien respectueusement.
Chalom
Il y a une différence entre la situation envisagée dans le lettre du Rabbi et ce que j'ai écrit (je ne me souviens pas où, mais ce que vous avez écrit reflète effectivement mon opinion).
Le Rabbi parle d'une situation où deux personnes se connaissent déjà et se fréquentent. Il est difficile dans ces conditions de séparer ces deux personnes de manière totale, et la solution proposée est une solution tout ce qu'il y a de plus logique et acceptable.
Mais dans le cas où une personne voudrait entreprendre un processus de conversion alors qu'elle n'a pas encore de contact avec un ou une juive, il faudra lui conseiller fortement de surseoir à tout essai de fréquentation romantique.
Il n'y a donc aucune divergence entre les deux opinions.
En réponse à la réponse à la question1407 concernant le rabbi et le converti amoureux.
En fait, vous dites qu'il est difficile de séparer totalement deux personnes qui se fréquentent déjà et que la réponse du Rabbi est la plus adaptée.
Soit.
Mais quand deux personnes qui s'aiment l'une étant juive l'autre pas, et que la halaha vient dire que cela est interdit et qu'une des deux personnes est pratiquante et prend sur elle cet interdit, et s'échappe de cette relation malgré ses sentiments et par respect de la halaha, alors qu'elle aurait pu prendre les choses d'une autre manière et proposer cette solution à la personne qu'elle aime, alors c'est là que tout est DUR.
Le rabbi comprend que séparer des personnes qui s'aiment est difficile, pas la Halaha!
Bref, je vous parle d'un évènement douloureux qu'une personne très proche et pratiquante a subi et je pense franchement qu'elle a fait une erreur en niant son sentiment d'amour par respect de la halaha et en rejetant la personne qui , en l'occurence , était d'ascendance juive, et qui ,elle aussi ne s'est pas vraiment remise .
La halaha interdit de pousser une personne à se convertir alors elle ne l'a pas fait, alors qu'elle aurait pu avoir un très bon retour.
Voilà tout est là.
Je ne sais pas ce que vous pensez de la réaction de cette personne, mais je pense que par respect de la halah'a elle surement raté l'homme de sa vie.
Bien respectueusement.
Je ne suis pas sûr d'avoir bien suive votre propos, mais si cette personne a renoncé à un homme qu'elle aimait parce que cette liaison était interdite par la Halakha, elle a rempli son rôle par rapport à D'ieu, la Tora et le peuple juif.