Conversation 25573 - Nommer les disparus

ohr
Lundi 12 septembre 2005 - 23:00

Bonjour,
je voudrais saivoi si c'est permis de ne pas nommer son père qui est niftah depuis peu et qui n'a jamais été nommé.
Est ce important dans le judaisme de nommer ceux qui sont disparus pour assurer la continuité de la descendance, puisque nous sommes toujours mentionnés dans la Thora par rapport à nos ancêtres Avraham, Ytsak et Yaacov.
Pour être plus précise, mon père est niftah il y'a quelque temps et ma mère dit qu'elle ne veut plus qu'il soit nommé car elle a peur qu'il y'ait peut être des influences (mon père, zihono livraha, était souvent déprimé à cause de problèmes de santé) si bien que ma belle soeur qui avait nommé mon père quand il était encore en vie, a décidé de supprimer le prénom de son fils quand elle a su la maladie nerveuse de mon père. Or, 1 mois après qu'elle lui ait retiré le prénom, mon père est niftah. C'est ce climat qui pousse ma mère a dire qu'elle ne veut plus que mon père soit nommé car elle se crée une psychose vis à vis de ce prénom pourtant si joli/(Youda) , elle a demandé donc à mes frères et soeurs de ne plus jamais nommer mon père disparu. En a t'elle le droit ou est ce interdit dans la Thora ?
J'ai toujours entendu que c'était trés important de nommer les disparus pour assurer la descendance du peuple juif et faire "revivre" en quelquesorte les disparus en attendant Machaih trés bientôt si D'veut.
Merci d'avance pour tout ce que vous faites.

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 22 septembre 2005 - 23:00

C'est en effet une coutume bien établie, malgré ses variantes, de nommer les enfants du nom des grands-parents. Cela ne constitue pas une obligation radicale mais il me semble que les raisons invoquées pour ne pas le faire relèvent davantage de la superstition que de la religion. Halakhiquement, le souhait de votre mère ne vous contraint pas - elle ne peut pas vous empêcher de nommer vos enfants comme vous le souhaitez. Cela ne signifie pas que vous ne deviez pas en tenir compte pour ménager sa sensibilité, mais ce serait par gentillesse et non par devoir.