Conversation 27824 - Levirat contradictoire

NathanninNathan
Mercredi 28 décembre 2005 - 23:00

Shalom aleikhem, Rav

Dans l'exposition des lois du lévirat, sur lesquelles se basent les mishnayot du traité Yevamot, Rachi explique la phrase "vehabekhor asher teled" (et l'aîné qu'elle enfantera) comme "vehabekhor, aher teled" (et l'aîné, si elle enfante). Donc, ce n'est pas le fils aîné qui hérite au nom du père, mais le frère qui, ayant donné une descendance à son frère, héritera en tant qu'aîné.

Or, à propos de Bereshit chapitre 38 (l'histoire d'Onan), Hazal nous expliquent que celui-ci refuse d'ensemencer sa belle-soeur, car en fonction des lois du lévirat, l'enfant qui en naîtra sera non de lui mais de son frère, et Onan meurt d'avoir transgressé le lévirat.

Tel que je comprends, ces explications me semblent contradictoires, donc je n'ai pas compris.

Pouvez-vous SVP me remettre sur la voie ?

Hag Sameah

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 23 janvier 2006 - 09:19

J'avoue n'avoir pas identifié le Rachi auquel vous faites référence. Il ne correspond pas à la version de Rachi sur Devarim 25/6 ni au Rachi s/Yebamot 12/a et 24a.
C'est bel et bien le fils premier-né de l'union qui hérite du nom et des biens.
Le Talmud, rapporté par Rachi précise: le fait que le verset souligne l'aîné - alors que cela aurait pu rester sous-entendu - implique que la mitsva du lévirat incombe par priorité à l'aîné des frères survivants.
Le passage que vous rendez par "si elle enfante" signifie que le lévirat ne s'applique a priori qu'à une femme susceptible d'enfanter. Si ce n'est pas le cas, elle est interdite au titre des arayoth concernant la femme du frère.