Conversation 2979 - Conduite envers un handicape mental

Anonyme
Jeudi 12 décembre 2002 - 23:00

Chers Rabbanim,

Il arrive souvent qu'une certaine personne juive, arrive à la synagogue peu avant la fin de Cha'harit afin de demander la tsedaka. Souffrant d'un handicap mental, elle parle très fort et de façon désordonnée, tutoyant le Rav et passant dans les rangs.

Des fidèles lui ont déjà signifié à cette personne de se taire, car ses actes perturbent la Teffila ; seulement, son handicap l'empêche de réaliser cela.

Or ce matin, elle s'est faite durement gronder par l'un des fidèles ; du coup, c'est moi qui ai été perturbé !

Aussi, deux questions me viennent.

1) Est-il admissible de gronder un handicapé mental pour son... incohérence ?

2) Comment solutionner cette délicate situation ?

Rav David Zenou
Mercredi 15 janvier 2003 - 23:00

1) Il est inadmissible d'apres moi de gronder ou reprimander un handicapes mental qui n'est pas capables de comprendre. Cela ne sert a rien et cela met tout le monde mal a l'aise.

2)Il faut essayer de lui parler tres gentiment, repondre a toute ses interventions pendant la priere (par signe s'il est interdit de parler), cette personne fait partie de la communaute comme vous et moi, il a le droit de s'y exprimer a sa facon.
Dans beaucoup de synagogues que je connait il y de braves juifs ayant un handicap mental, les gens sont tres gentil avec eux. C'est vrai qu'ils parlent fort, font du bruit et n'arrivent pas a se taire, et alors, au contraire notre devoir et de leur laisser une place a la synagogue.
Soyez cool, ne stressez pas meme s'il tutoie le Rav et derange l'ordre parfait qu'a instituer le gabbay!

Anonyme
Lundi 17 février 2003 - 23:00

[ suite cheela 2979 ]

Chers Rabbanim,

La personne que j'évoquais demande régulièrement la tsedaka ; mais lorsqu'on lui donne une pièce, elle réclame un billet à la place, d'une façon insistante et qui touche tout à la fois. Il est impossible de savoir si elle joue une sorte de comédie, ou bien si elle vit comme une sorte d'injustice le peu qu'elle récolte, et donc qu'elle en souffre.

Or, nous avons une mitsva de tsedaka autant que celle de faire attention à ne pas nous appauvrir.

Sachant tout cela, ma question est la suivante : céder aux demandes de cette personne s'appelle-t-il 'hessed, ou naïveté ?

Berakha vehatsla'ha

Rav Elyakim Simsovic
Vendredi 14 mars 2003 - 23:00

" céder aux demandes de cette personne s'appelle-t-il 'hessed, ou naïveté ? "

Sans doute un peu des deux. Et tout en étant généreux, vous ne devez pas donner plus que ce que vos moyens vous permettent.