Conversation 31017 - Le statut du mamzèr
En lisant des qustion-réponses sur le site j'ai rencontré le mot mamzer qui n'était pas très clair pour moi. Alors j'ai vérifier dans le dictionnaire du judaisme et j'ai été un peu surprise par ce que j'ai découverte: Mamzer c'est toute personne née d'une adultère ou une inceste (quel horreur) et elle n'a pas le droit de se marier avec un juif (juive). Elle a droit de se marier qu'avec un autre mamzer (du sexe opposé) ou un (une)proselyte.
Les convertis sont considérés comme des juifs à part-entière, pourquoi alors cette discrimination. En quoi un converti est moins bien qu'une personne née juive?
Merci pour votre réponse
Possède le statut de mamzèr toute personne née d’un adultère ou d’un inceste au sens donné à ces deux mots par la Tora (« Choul‘han ‘aroukh Evène Ha‘ézèr » 4, 13).
Il résulte de cette définition que n’entre pas dans la catégorie de mamzèr l’enfant né hors mariage, dès lors que ses deux parents auraient eu le droit, selon la halakha, de s’unir légalement.
Le texte de base dans la Tora est : « Un mamzèr ne viendra pas dans l’assemblée de Hachem, même la dixième génération ne viendra pas pour lui dans l’assemblée de Hachem » (Devarim 23, 3).
D’où il résulte qu’un mamzèr ne peut contracter mariage qu’avec une femme qui détient le même statut.
Il a cependant le droit à tous les égards dus à un autre Juif. Il peut, entre autres, monter à la Tora (« Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayim » 282, 3). De même un « mamzèr talmid ‘hakham » a le pas, dans l’ordre des préséances, sur un kohen ignorant (« Choul‘han ‘aroukh Yoré dé‘a » 246, 15).
chalom monsieur,
au sujet de la 31017, j'avais entendu qu'un mamzr pouvait aussi épouser une convertie ?
C’est exact.
suite 31017
M. Kohn,
Sans vouloir vous offenser, je n'ai pas compris la réponse à la question de shaula, à savoir pourquoi les mamzérim ont-ils le droit d'épouser des prosélytes?
Chavoua' Tov
Le Choul‘han ‘aroukh (Evène Ha‘ézèr 4, 22) autorise explicitement un converti à épouser une mamzéreth, et un mamzèr à épouser une convertie. La raison donnée est que la communauté (qahal) des convertis n’est pas appelée une « communauté », de sorte qu’elle n’est pas interdite d’accès au mamzèrim.
Cette possibilité n’existe toutefois que jusqu’à la dixième génération qui suit la conversion, car ensuite s’efface la qualité de converti.
Disons, d’une manière générale, que les lois sur les mamzèrim échappent à toute rationalité, et qu’il est vain de vouloir leur trouver des explications logiques.