Conversation 37955 - La seiche et les Tsitsith
Shalom,
J'aimerais savoir ou ont menées les recherches de
Rabbi Guerchone Hanoch zt'sl et de son petit fils Rabbi Eliezer zt'sl
(tout deux Rabbi de la Hassidout de Radzin) concernent le Tehelet...
La seche est-elle le poisson dont la Thorah parle en disant de se teindre les TsiTsits avec son encre ?
L’un des rabbins les plus célèbres du dix-neuvième siècle, Rabbi Guerchon ‘Hanokh Leiner (1839-1890) de Radzin (Pologne), était déjà à l’âge de treize ans une personnalité talmudique de renom. A l’occasion de sa Bar Mitswa, il prononça un discours qui émerveilla les rabbins européens les plus éminents. Nommé très jeune à la tête de la communauté de Radzin, il publia avant d’avoir atteint la trentaine son Sidré Taharoth (« Ordres de la pureté »), un des ouvrages les plus importants jamais écrits sur les lois complexes de la pureté rituelle.
En 1887, il entreprit une recherche, afin de redécouvrir le ‘hilazone, l’animal employé pour teindre les Tsitsith en bleu. Utilisant ses vastes connaissances dans toute la littérature juive, il écrivit un petit ouvrage, Chefouné Temouné 'Hol (« Les Trésors cachés dans le sable »), où il explorait toutes les traditions talmudiques et midrachiques concernant le ‘hilazone. Il était assuré, à partir de cette recherche, de pouvoir reconnaître l’animal s’il le rencontrait.
Il ne se contenta pas de limiter ses recherches à l’étude des sources écrites : il entreprit de voyager longuement dans divers ports afin de découvrir pour de bon le ‘hilazone. Il aboutit finalement au Musée océanique de Naples, de renommée mondiale. Il contempla, fasciné, ses nombreux aquariums, à la recherche de la créature qui répondrait aux critères requis, et il finit par découvrir un animal dont il acquit la conviction qu’il était bien le ‘hilazone.
Il s’agissait de la seiche commune (Sepia officinalis), de la famille des pieuvres. Il l’identifia d’une manière si précise qu’il nous fournit même son nom latin. On sait que la seiche émet, lorsqu’elle est effrayée ou qu’elle est attaquée, une encre bleue sombre, substance qui a été longtemps utilisée pour la confection d’une teinture brune appelée sépia. Rabbi Guerchon ‘Hanokh fit un essai avec cette encre à l’état brut, et il s’aperçut qu’elle donnait à la laine une coloration bleue sombre. Cette expérience, ajoutée à de nombreux autres critères, le convainquit que la seiche était bien le ‘hilazone perdu.
Il écrivit alors un nouveau livre, Pethil Te'héleth (« Un fil d’azur ») qui contient le récit de sa découverte. Et comme les codes de la loi juive en usage ne précisaient pas la manière d’apprêter l’animal, il parvint à reconstituer dans son livre une codification complète de sa préparation. Il était désormais à même de présenter sa découverte à l’ensemble de la communauté.
A la fin de l’année 1889, il avait fini de prendre ses dispositions pour une fabrication sur une grande échelle de sa laine bleue, et un an plus tard, près de quinze mille personnes la portaient dans leurs Tsitsith. Comme Rabbi Guerchon ‘Hanokh était proche des disciples de Rabbi Na‘hman de Breslav, nombreux furent ceux parmi ces derniers qui commencèrent aussi de la porter.
Mais cette découverte ne passa pas inaperçue auprès des autres rabbins européens, dont un bon nombre s’opposa avec vigueur à cette innovation. Des correspondances furent échangées de tous côtés, critiquant les preuves avancées par Rabbi Guerchon ‘Hanokh. En réponse à ces critiques, il écrivit sur ce sujet un troisième livre, Eïn haTe'héleth (« La couleur du bleu »), où il s’efforça de combattre les objections. Dans l’intervalle, de plus en plus de gens s’étaient mis à porter le fil d’azur, et il semblait que ses vues allaient prendre le dessus.
Le mouvement connut cependant une fin brutale par sa mort, le 17 décembre 1890. Privé de sa direction énergique, il s’interrompit avec lui. Seuls ses propres fidèles et un petit groupe de ‘hassidim de Breslav continuèrent de porter le fil d’azur. Et l’auteur du Aroukh haChoul'han put écrire, moins de dix ans plus tard, qu’une tentative de réintroduction du fil bleu avait été faite, mais qu’elle n’avait pas été acceptée par l’ensemble de la communauté.
Kvod harabanim,
En rapport avec votre reponse sur le Tekhelet Pourquoi ne porte t'on pas de Tsitsit bleu? , je viens de voir sur le Site de Kisse Rahamim du Rav Meir Mazouz son « psak » : התכלת שנתחדשה בזמן האחרון הנעשית מארגמון כהה קוצים, נראה נכונה ואמיתית , על פי כל הראיות וההוכחות שכתבו. וזו לשון מרן ראש הישיבה נר"ו במכתב לשואל בעניין זה: רק היום י"ג בניסן התשס"ח - למדתי כל החומר, והדברים נראים נכונים מאד. אבל דבר כזה שנשכח זה כ- 1400 שנה , צריך הסכמות כל חכמי ישראל, ושידאגו שיהיה בהישג יד ובמחיר מוזל לכל הרוצה לקיים מצוה זו.עכל"ק. ונראה שהנכון לעשות כשיטת הרמב"ם דאנו נגררים אחריו הרבה כנודע, ובפרט שכ"כ רבינו האר"י ז"ל בשעה"כ ע"ש. ולכאורה יש לקשור כשיטת הרמב"ם שכן נראה יותר מן התלמוד, וקשירתינו בזמן הזה אינה מבוארת בתלמוד,ואכמ"ל. ומכל מקום אין זה מעכב שכל שקשר ועשה חוליות קיים המצוה. ויה"ר שיחזרו כל המצות שנשתכחו לקדמותן, בביאת הגואל בקרוב אמן.
הרב המשיב: הגאון רבי אליהו מאדאר שליט"א, מו"צ בבד"ץ משפט וצדק, ראש כולל "פקודת אלעזר", אלעד
De plus j’en entendu de la bouche de l’un de ses proches qu’il portait le tekhelet sur son talit gadol de Shabbat !
Veuillez vous reporter à la réponse que j’ai donnée à la question N° 37955, et affiner ensuite votre question s’il y a lieu.