Conversation 38048 - Ashkénazes, séfaradisez vous!

benj
Mercredi 29 août 2007 - 23:00

Bonjour,

Cette question n'a pas vocation à polémiquer!

Je viens de lire ds le choulkhan aroukh (cheerith yossef , siman 101) que le rituel sefarad est le plus juste d'après la kabala, et que le ari zal l'avait d'ailleurs adopté, ( comme on le voit ds le chaar hakavanoth), et que les ashkenazim ainsi ne devraient pas hésiter à l'adopter...
Qu'en pensez vous?

N'est-il pas juste de penser que meme au delà des convictions kabbalistiques, le rituel sefarad est le plus proche de celui de nos ancetres du moyen orient ( moche et les bne israel qui sortirent d'egypte ainsi que leurs descendants en eretz) ds sa prononciation et ses teamim, par rapport au rituel ahskenaz, et ainsi de voir des juifs s'attacher à repondre oymen , et à lire avec les teamim ashkenazim qui bien qu'ils relèvent de leur coutume sont sans doute moins proches de nos origines et sont voués à disparaitre vu que l'ivrit parlé en israel de tous les jours, se prononce à la sefarad...

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 4 septembre 2007 - 14:51

Chalom

Le Hatam Sofer, qui vivait en Allemagne et en Hongrie (il était rabbin à Presbourg, actuellement Bratislava, capitale de la Slovaquie) avait deux maîtres qui ont fait le passage du rite ashkénaze au rite séfarade, le Ari zal ayant dévoilé les secrets de ce rite. Mais eux-mêmes témoignaient que tous les rites se valent, et que si le Ari zal avait été ashkénaze, il aurait dévoilé les secrets du rite ashkénaze (Hatam Sofer, O.H. 15, 16, 197). Et le Hatam Sofer n'a pas suivi ses maîtres.
Mais ne faut-il pas s'attendre à ce que chacun justifie le rite de ses ancêtres?
Je n'ai pas le temps de faire les recherches nécessaires pour citer des références, mais l'opinion la plus acceptée, est, me semble-t-il, que la prononciation yéménite serait la plus authentique. Est-ce par goût d'exotisme que les chercheurs sont arrivés à cette conclusion, ont-ils des preuves tangibles? Je ne sais pas trop.
Quant à la prononciation ashkénaze, s'il est vrai qu'elle se perd chez les ashkénazes sionistes, qui prient comme ils parlent, les haredim tiennent bon.Vu la vitalité et la natalité de leur communauté, cette prononciation n'est pas en voie d'extinction.

saw
Lundi 3 septembre 2007 - 23:00

En réaction à la question de benj, en 38048...

Il me semble illusoire de penser que l'un ou l'autre des rites ashkénaze ou sefarad serait plus proche du rite usité au beth hamikdach, attendu que les deux rites ont adopté une partie des rites, et ont subi de nombreuses influences du milieu environnant... j'en veux pour preuve l'influence de la liturgie chrétienne dans la hazanout ashkénaze et celle de la musique arabe dans celle d'Afrique du Nord (influence bcp plus nuancée dans la musique des Juifs du Bosphore immigrés d'Espagne en 1492 sans passer par le Maghreb...).

En outre les historiens s'accordent pour reconnaître que le minhag des bné Roma, ou minhag Italien, est probablement le plus proche du rite "originel", vu que la présence juive à Rome date de l'an 169 avant l'ère vulgaire, soit avant la destruction du second Beth Hamikdach (en +70).
Or, ce minhag des Bné Roma comporte des particularités qui se retrouvent tantôt chez les sefaradim, tantôt chez les ashkenazim. Puisque vous parlez prononciation, le ayin se prononce de façon nasillarde encore plus prononcé que chez des sefaradim, tandis que la tav sans daguesh se prononce non pas "t"mais "d", à rapprocher du 's' ashkénaze. On pourrait multiplier les exemples... le Kaddish est semblable à un Kaddish ashkenaze tandis que les haftarot s'achèvent par le verset "goaleinou..." comme dans le rite sefarad...

à méditer...Kol Touv

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 6 septembre 2007 - 15:43

Merci pour votre message.
Seriez pas italien par hasard???