Conversation 3848 - Maasser sur la pension alimentaire

Anonyme
Lundi 13 janvier 2003 - 23:00

Je donne mon maaser depuis quelques temps, je suis divorcee depuis quelques mois et touche une pension alimentaire, je donne le maaser sur la part relative a l'emploi que j'occupe mais on m'a dit que d'apres la Halacha je n'etais pas tenue de donner le maaser sur la partie concernant la pension alimentaire. J'aimerais en etre sure. Merci de votre reponse

Rav S.D. Botshko
Dimanche 26 janvier 2003 - 23:00

Vous n'avez pas d'obligation de prélever le maasser sur la pension alimentaire dans deux cas:
1) Il s'agit de l'argent qui est destiné pour l'éducation des enfants. Il leur appartient et vous êtes gérante de cet argent, il ne faut pas en donner à autrui.
2) Vous avez des petits moyens, vous vivotez tout juste. Dans ce cas là, vous donnerez à la
Tsedaka en fonction de vos moyens et ne serez pas obligée de donner le maasser.

Anonyme
Lundi 17 février 2003 - 23:00

Bonjour,
Mon mari est divorcé et donne une pension alimentaire à son ex femme argent destiné aux enfants. Elle ne déduit pas le maasser sur cet argent. Est ce correct?
De plus, est ce que en revanche mon mari doit déduire cette somme qu'il verse de son maaser total?

Merci beaucoup

Elodie

Rav S.D. Botshko
Mercredi 19 février 2003 - 23:00

En ce qui concerne la première question, si la première femme de votre mari veut nous poser la question, nous lui répondrons bien volontiers. Je ne pense pas qu'il faille se mêler de la Mitsva de Tsedaka d'autrui.

En ce qui concerne votre mari, il n'a certainement pas l'obligation de considérer la pension alimentaire comme de la Tsedaka. On peut toujours donner un peu plus de Tsedaka.

La question qui se pose est de savoir si il peut considérer la pension alimentaire comme de la Tsedaka.

Dans le Choulh'an Aroukh il est mentionné que ce que l'on donne pour nourrir ces grands enfants (à partir de 6 ans) peut être considéré comme de la Tsedaka, donc être déduit du maasser.

Le Rav Moshé Feinstein pense qu'aujourd'hui on ne peut pas déduire ce que l'on donne aux enfants puisque c'est considéré comme une obligation de subvenir à leurs besoins. En effet, personne ne peut demander aujourd'hui à ses enfants d'aller travailler pour vivre. Et une obligation ne peut être prélevée sur le maasser.

Cette opinion n'a pas été suivie par tous les décisionnaires. En pratique, si on a des moyens suffisants, on sera généreux avec les pauvres et on ne considérera pas ce que l'on a donné à ses enfants comme de la Tsedaka. Mais dans le cas contraire, on dira avec le Talmud: "Quel est celui qui fait constamment de la Tsedaka, c'est celui qui prend soin de sa famille".