Conversation 44271 - A propos du fils « indocile et rebelle »

Bennoah
Jeudi 16 octobre 2008 - 23:00

Bonjour Rav,

A propos de la réponse que vous avez apportée sur le principe de matrilinéarité, je souhaiterais savoir ce qu'il en est du "ben sorer ou moré".
Ce dernier est issu d'un père juif et d'une mère non-juive (a priori non encore convertie) donc d'après la halakha non-juif.
Cela voudrait dire que cet enfant non-juif n'est pas le fils du père!
Or il est appelé "fils" et Rachi sur place fait explicitement le lien. Dit autrement, comment son fils peut-il ne pas être son fils?

Cela se complique, à mon avis, si l'on déduit le principe de matrilinéarité du fait que "le fils de ta fille sera détourné", i.e. le fils d'une femme juive est soumis aux mitsvot, sous-entendu que le fils du fils n'est pas détourné car il n'est pas soumis aux mitsvot. On voit clairement dans la parasha "ki tetsé" que le ben sorer ou moré est soumis aux mitsvot!

Merci pour vos éclaircissements.

Jacques Kohn z''l
Vendredi 17 octobre 2008 - 03:02

Le fils « indocile et rebelle » dont parle la Tora (Devarim 21, 18 et suivants) n’est pas nécessairement celui de la « belle captive » dont il est question dans les versets précédents, mais il peut s’agir d’un personnage distinct du contexte dans lequel il est évoqué.

Il est vrai qu’il existe un prolongement inéluctable, selon la Guemara (Qiddouchin 21b), entre l’union avec la « belle captive » et la naissance d’un fils « indocile et rebelle », mais cela ne fait pas de ce dernier le seul cas d’indocilité et de rébellion.

Signalons encore qu’il n’est possible d’épouser une « belle captive » qu’après qu’elle s’est convertie.